Vincent Liben
audrey83
Cet album éponyme, sorti en 2011, nous saisit dès les premières notes. Il nous prend par les mains et le tourbillon commence. Le chant de Vincent Liben nous offre une fleur des champs et nous sommes à fleur de peau sur-le-champ. Le décor est posé. On a la tête dans les nuages. La brise souffle et on a la chair de poule. La valse va durer une quarantaine de minutes.
On tient là un bijou de la chanson française où scintillent les fulgurances instrumentales d'un Yann Tiersen. Son écrin musical: le velours d'un Gainsbourg ou le timbre de voix chaleureux d'un Yves Simon, la gentillesse d'un Philippe Chatel qui chante l'adolescence, les accents des Blankass dans le refrain de "la fille du canal" notamment. La sémantique sertie est belle comme des poèmes de Paul Eluard.
Le point d'orgue émotionnel de cette valse est la chanson "la condition de l'allumette". Dans cet hymne humaniste, Vincent Liben nous murmure son voeu d'un monde meilleur. Un cantique modeste où oscille la flamme de la tendresse et de la bonté, elle danse devant le coeur de pierre et fait suer sous les paupières.
Un album mélodique qui sait attendrir son auditeur, toutes sensibilités confondues. Conquis, le mélomane, exalté après cette bouffée musicale, peut d'ores et déjà se réjouir. En effet, il paraît que Vincent Liben va sortir un nouvel album sous peu, on espère que son oeuvre rayonnera à sa juste valeur en 2014 dans le paysage musical francophone.
(10)
merci
· Il y a presque 11 ans ·audrey83
Belle chronique, bravo !
· Il y a presque 11 ans ·eliott