Virevolter

Virevolter dans l'air salé d'un océan dépeint délicatement dans un poème maritime, s'asseoir sur un rocher en Bretagne, regarder l'horizon et ses bateaux, ne pas oublier les embruns qu'illumine un soleil plein et généreux. C'est le temps des vacances qui revient, les insulaires taquinent la truite et le gardon, on fait des provisions pour l'hiver, des pâtes et de la farine pour le pain fait maison. Vive les balades et le beau temps, oui je sais on manque de carburant, un oeil rit, un oeil pleure, ou bien les deux, c'est possible aussi mais peut-on rêver encore? Oui, oui, oui, me dit mon petit doigt, il faudrait être fou pour ne pas se distraire, se changer les idées.

Marcher tout simplement sur la plage ou le long des routes cabossées, se vider la tête, respirer tout simplement,  ne penser à rien, se laisser porter, laisser glisser sur soi les idées bonnes ou mauvaises, ne s'intéresser à rien d'autre que ce moment qui habite toute votre âme, et vous semble léger tel cet oiseau dans le ciel. Vocabulaire bucolique ou vocabulaire onirique, je m'autorise à planer telle une dilettante bien dans ses baskets. Une visite au musée bientôt, un recueillement dans ce parc si paisible, le silence boisé d'un parquet qui craque sous des pas à l'allure aussi paisible. Celles qui s'en prennent aux oeuvres d'art au nom de la cherté de la vie et du réchauffement climatique ont bien fait parler d'elles mais elles ont détourné les gens de leur objectif premier, de ce pourquoi elles se sont manifestées (jeter de la sauce tomate sur les tournesols de Van Gogh c'est pas malin du tout!).

Voir l'heure tourner, penser à demain vaut mieux pas, mais il est déjà tard. Mes amis, garder votre esprit critique même si vous aimez planer comme moi. Il n'y a pas de meilleur remède à la bêtise.