Je vois les encensoirs et leurs vapeurs d’azur montées
Dans ton alcôve colorée où règne des airs de rêve oriental
Tu avances tes fines narines frissonnantes pour en capturer
Je vois les encensoirs et leurs vapeurs d'azur montées
Dans ton alcôve colorée où règne des airs de rêve oriental
Tu avances tes fines narines frissonnantes pour en capturer
Ces volutes en les humant avec une satisfaction mystique
Extase subtile, je m'enivre aussi de ces senteurs confondues
J'aimerais me laisser aller une première fois dans tes bras
Heureux de vivre, de me sentir pris et d'être libre à la fois
Me couvant, gourmande, de ton regard d'une grâce volupté
Telle une proie offerte et subjuguée je me laisse enlacer
Oh ! Quel délice que cet étouffement chaleureux et charnel
Tes longs cils longs font comme un léger battement d'ailes
Au-dessus de la pâmoison de ton regard aux reflets de gemme
Je n'ai jamais vu ailleurs que dans tes yeux une telle lascivité
Et une telle sensualité dans l'appétence suceuse de tes lèvres
Ta jolie bouche à l'appétit naturel et joyeux d'un petit animal
Un cordonnet de soie noire passant dans un losange d'argent
Entoure ton cou gracile pour combattre mes envies éveillées
Par la vue de tes charmes étalés sous la légère tulle vaporeuse
Et de défendre au désir l'entrée d'un frêle rempart de guipure
Magnifique spectacle de tes courbes qui ne rusent pas le plaisir