Visionnage

Je lis. Et c'est quand je lis que j'ai envie d'écrire. Je lis. Je lis tout le temps. Je voudrais pouvoir lire de tout et toujours du neuf mais je fais partie de cette partie de la population qui aime relire. Revoir. Revivre. J'aime recommencer. Autour de moi, beaucoup sont ceux qui ouvrent puis ferment un livre à jamais. Chose que je ne peux pas comprendre. Pas plus que celle de vendre ses livres, ses DVD. Comment certains peuvent y arriver? Vendre les miens serait comme me vendre. Et à un prix dérisoire en plus. Impossible. Alors j'ouvre mes livres encore et encore jusqu'à ce que les feuilles se détachent. Il a même fallu que je rachète un de mes livres. C'est pour dire. Je ne vends pas, moi, môssieur! Je rachète! (et le pire, c'est que je rachète à l'identique.. Je peux passer des semaines à écumer toutes les librairies alentours pour retrouver la même couverture..)

Regarde, même là, pour écrire, qu'est ce que je viens de faire? Je viens de mettre en auto-replay une musique. Non, pas une playlist. Une seule chanson.

Cela doit faire sept mois maintenant que je vis jour et nuit avec une playlist de 7 chansons. Vous vous rendez compte? Et j'ai la chair de poule à chaque passage dans l'oreillette. A. Chaque. Passage.

Impossible de savoir si c'est pathologique mais çà me le fait.

Pour les films, c'est un peu différent. J'ai les DVD de ceux que je considère comme Absolument Indispensables. Genre, si je ne les possède pas, ma vie ne peut pas continuer normalement. Ils ne sont pas nombreux mais chaque fois, le sont un peu plus. Mes derniers achats sont Her et Divergente. On se moque tant qu'on veut mais Her m'a bouleversée. Pour preuve, mes premiers articles sont des images du film et j'ai vécu bien un mois avec l'une d'elle comme fond d'écran de mon téléphone et de mon ordi.

Non, on ne panique pas, je ne suis pas pathologiquement dangereuse. C'est une histoire qu'on présente ancrée dans le futur mais qui est juste.. actuelle. Je suis femme, il est homme mais nous avons vécu la même chose. Et j'ai attendu des réponses de ce film. Jusqu'au bout, je me suis demandée "Et la fin alors? Comment ils vont s'en sortir?" Et la fin est.. prévisible, oui mais.. non. Elle arrive et on a tellement marché avec eux qu'on souffre avec eux et qu'on se prend le message d'erreur avec lui.

Divergente, c'est autre chose. Une sorte de claque bien brutale. La première fois, j'ai détesté. Mais détesté à souhait. Et puis, suite à un engouement copinesque, on s'est refait un deuxième visionnage et là, j'ai tapé contre la voix (VO) du personnage principal et il faut bien avouer que cet homme a la voix de l'homme parfait. Selon mes critères. Hum. Il s'est passé la même chose avec Casino Royal. Incapable de comprendre le choix des réalisateurs de nous coller un James Bond plutôt robuste, blond aux yeux bleus quand nos pauvre yeux associaient ce nom à un élégant homme brun et racé. Et pourtant, c'est maintenant un film que je re-visionne régulièrement et que j'aime vraiment beaucoup. Allez savoir pourquoi (et je ne vous parle pas de Skyfall qui s'approche pour moi du chef d'oeuvre de la réalisation. il est d'un esthétisme qui me ravit à chaque fois)

Donc, j'ai, donc, les deux DVD avec moi, jaquette espagnole, sous titrage catalan et VO. Rien n'importe sinon la VO. Puisque ce sont deux films à absolument voir en VO. Le premier n'est que Voix. Le second n'est qu'une Voix aussi.

Je pourrais vous parler des autres aussi. Tous se mêlent, tous les types. Parce que les films sont incroyables ou parce que les moments associés sont indescriptibles. Comme Somewhere de Sofia Coppola où j'en suis sortie en me disant WTF ou encore Black Swan où chaque visionnage (il y en a eu trois) a été une source de profondes émotions. Ce n'est pas tous les jours qu'une salle de 400 sièges se lèvent pour applaudir au générique de fin. Je ne l'ai jamais revécu depuis. çà reste un évènement marquant. Toute cette salle qui se lève pour applaudir un écran. çà reste une démonstration stérile, j'en conviens. L'écran ne remerciera pas. Mais c'est plus.. le partage. L'élan nous a tous unifiés et çà reste un sentiment d'une très grande puissance encore maintenant. J'ai aussi Away We Go pour les soirs de grand cafard ou Bébé Mode D'emploi. J'ai découvert que j'étais fidèle à Katherine Heigl depuis la saison 2 de Grey's Anatomy. Je les aligne tous.

Mmmh. Ce n'est plus un texte du niveau de WeLoveWords ceci. çà tire beaucoup plus sur l'article de blog bien compact. Je m'en vais donc créer de ce pas un petit dossier où remiser ces écarts de parcours.

Veuillez agréer, mesdames, messieurs, l'expression de ma profonde désolation face à l'autonomie honteuse dont ont fait preuve mes mains durant ce laps de temps relativement court, suffisant pour déblatérer sur tout et rien mais surtout sur ma capacité à ne pas avoir de genre défini sinon celui de " Varié ".  Je pense que ce sont mes hormones, les coupables. Je m'amuse beaucoup trop pour rien en ce moment. Et ce, bien évidemment, sans raison. Je pleurerai demain à coup sûr. Bref. Sur ce,

Zou!