visite a Milan

christinej

Le temps est parfait. Un beau soleil. Une brise légère pour tempérer l’ardeur mordante du soleil.

Je me balade dans les rues de Milan.

Je suis en admiration devant la cathédrale de Duomo. C’est une véritable œuvre d’art. cela fait maintenant près d’une heure que l’observe, la décortique, regarde avec avidité chaque détail de son architecture. Je suis vraiment impressionnée.

Il y a autour de moi toute une foule qui bourdonne. Ils parlent, fort, sans arrêt. Ils vont et viennent, beaucoup, cigarette a la main. Les téléphones qui sonnent. Les enfants qui pleurent. La musique trop forte des magasins, arrivent jusqu’à moi. J’essaie de m’isoler. Pour continuer ma contemplation. Mais le bruit ne fait que devenir plus oppressant. Plus strident. J’essaie de me boucher les oreilles. Mais rien n’y fait, le vacarme est la, dans ma tête. C’est trop. Trop fort. Trop nombreux. Cela devient suraigu. Intolérable. Stop!

Je me suis levée, d’un bond. Je voulais leur hurler de se taire. Mais plus rien. Plus un bruit, un son ou un murmure. Plus rien. Qu’un silence plat.

Je les regarde, appréciant cette sérénité. Mais cela ne dure pas. Car le silence devient pesant, angoissant.

J’ai voulu appeler a l’aide, mais plus aucun son de sortait de ma bouche.

Une peur panique commençait a prendre vie en moi. Je n’entendais même plus le bruit de ma respiration. Je ne pouvais rien dire. Et pourtant je voulais hurler. Puis ce fut le tour de mon odorat. Toutes ces odeurs bonnes ou mauvaise avaient disparues. Comme ca. Plus de fragrances de cigarettes, de parfums, de restaurants, de sueurs. Toutes ces essences qui parfois m’écœuraient, c’étaient tout simplement évanouies.

J’étais toujours vivante je le savais. Je voyais la vie autour de moi, je bougeais. Je croisais des regards remplis de peur ou qui me prenaient carrément pour une folle. Je gesticulais pour essayer de me faire comprendre. Je voulais pleurer mais aucune larme ne coulait. Je regardais les gens dans les yeux espérant qu’ils me comprennent, qu’ils me viennent en aide. Et ce fut la nuit.

Plus de lumière, plus de couleurs. Plus aucun repère. Je savais que je n’étais pas seule. Je sentais des inconnus autour me moi. J’en agrippais un ou deux. Qui se débarrassaient de moi, d’un coup de main agace.

J’ai peur. J’ai l’impression d’être enterrée vivante. Enfermée dans mon propre corps. Je sombre, je me noie. Au secours…..

Non attendez. Je suis morte alors. Je ne comprends rien. Il y a une lumière. Juste la devant moi. Qu’est-ce que je dois faire?

La lumière devient plus intense, des sons et des odeurs commencent a me parvenir.

J’ouvre les yeux, je vois des visages inconnus penches sur moi. Le regard inquiet pour certain, mais pour la plus part curieux.

Un jeune homme me parle, mais je ne comprends rien.

Il m’explique, avec un joli accent italien, que je viens de faire une insolation. J’ai déliré, puis je me suis évanouie.

Comme conseil, boire plus d’eau et porter un chapeau quand le soleil tape fort.

Je m’en souviendrais de ma visite a Milan.

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