Vivre
goodcyrilwriting
Vivre,
Essayer de goûter l'eau de ce puits sans fond
Vivre d'amour, d'argent, toujours en sursis
Essayer de ralentir sa propre chute,
Sa propre vie amère, parfois indigeste
Eviter le sang, trouver du sens
Se diriger toujours moins vite vers le fond
Sans lumière, sans vision.
Des chemins empruntés, des rencontres,
La durée de la chute varie selon.
Telle une brebis égarée, fuir aux aboiements du chien,
fuir aux silences des prédateurs,
manger dans la main qui le veut bien
manger peu les jours ou les pièces de monnaie brillent moins.
Des caresses, des mots doux,
Des dégage, des mots durs,
Voici les délices.
Sur le chemin, si je trouve mon Alice
Soigner ses migraines, déposer ma graine
La protéger des dangers
Qu'elle enfante, emmenant ce nouvel être dans la tourmente
Dans ce trou fini sans lumière
lui apprendre à voler,
Moi, trop lourd, trop vieux, et fatigué,
Je me laisse crever
L'évolution donnera peut-être des ailes aux humains
Qui sait?
très pesant et authentiquement désespéré. Mais cela n'est peut-être pas autobiographique. J'en ai aimé l'écriture désenchanté mais fluide. Genre fluide glacial.
· Il y a presque 9 ans ·elisabetha
merci pour votre commentaire. Parfois, semble-t-il, l'esthétique prend le pas sur le pratique...
· Il y a presque 9 ans ·goodcyrilwriting
Esthétiquement cette chute vertigineuse est fort intéressante ; psychologiquement c'est plus dur, mais vous évoquez des ailes porteuses d'espoir...
· Il y a presque 9 ans ·Ana Lisa Sorano
La dureté de la vie est belle
· Il y a presque 9 ans ·goodcyrilwriting