Voir Plougastel et Mourir
oneiros
Description :
Creusoise, elle avait un corps à l’image de son pays : Froid et austère comme une justice expéditive qu’on prêche à coup de Kalachnikov. Un corps prêt à coloniser les autres pour obtenir ce qu’il veut, avec des bras en chewing-gum tièdes aux articulations saillantes et des jambes interminables plantées dans les bottes en cuir des services secrets Limousins ; Pareilles à deux plantes qui auraient poussé dans le sang des conspirateurs et des indépendantistes.
Elle ne souriait jamais, et quand bien même elle l’aurait fait, elle n’aurait pas sut à qui adresser son sourire tant elle semblait vouer une haine féroce au monde dans son entièreté. Ses seuls sourires étaient cyniques, ses rires cruels et ses ricanements mesquins. Ses lèvres étaient fines et ses dents carrées, tout comme son corps qui manquait singulièrement d’arrondis et de douceur ; A l’image de sa poitrine sans relief qui aurait laissé mourir de soif un enfant suppliant. Elle avait une frange stricte, un regard délavé et parlait avec un accent pointu comme une lame de schlass ; Son port de tête était altier et autoritaire et elle avait ce tic méprisant qui consistait à relever légèrement le menton en prenant tout le monde de haut.
Son nez légèrement jappait légèrement à la lune et était bien la seule chose chez elle qui n’était pas tout en os et en angles. Avec la crosse de son arme, souple et courbée comme une amante mortifère.
En général elle adoptait un style vestimentaire simple, avec un jean –pareil à une deuxième peau en denim- un chemisier étonnement pas boutonné jusqu’en haut et sa sempiternelle paire de botte qui avait écrasé plus d’une révolution, plus d’une ambition et plus d’une paire de couilles. Car bien sûr, elle avait eut quelques relations sexuelles mais tenait à ce que cela se passe toujours de la même façon. La façon dont on tue un homme : Sans galéjades, sans regard et d’un coup sec. Ces rares amants avaient peut-être donc eut l’occasion d’apercevoir ce tatouage figé dans sa chair entre ses deux omoplates pointues. Quelques mots aux lettres aiguisées et tranchantes comme des cicatrices. Quelques mots parfois balayés par ses cheveux bruns coupés à la va comme je te pousse. Plus que des mots c’était une ode à sa mère patrie, une clameur comme un leitmotiv pour ne jamais que ses amants perdent de vue qu’elle n’avait qu’un amour dans sa vie : Son pays. Ces mots sibyllins sur peau granuleuse étaient ceux-ci :
« Le limousin c’est le bien »
Synopsis :
"Un casque bleu, c'est comme un arbitre de foot : faut bien quelqu'un pour compter les morts ... euh, les points.". –Croc & Mathias Twardowski, créateur de mondes-
Ces dernières années le monde avait été secoué plus de fois qu’un Parkinsonien assis sur une faille sismique. Les conflits n’aient eut de cesse de germer, comme des progénitures malsaines de la décadence et du tiers-monde. L’orient s’entre déchirait, le Maghreb n’avait pas encore réussi à s’extirper de ses révolutions et les Chinois –plus subtils- posaient les piliers d’un futur ordre mondial. Quant aux Américains ils continuaient d’affirmer leur suprématie, relevant les gouvernements à la peine pour les remplacer pas des ballots de paille facilement manipulables. Et pourtant, alors que le monde est sur le point de s’embrasser, d’autres conflits se tiennent au sein même de nos frontières. Des conflits moins médiatisés mais qui à n’en pas douter feront tout autant de victimes. Des conflits durant lesquels l’homme dévore l’homme et surpasse sans cesse les limites de la cruauté ! Car oui, pendant que les Américains soumettent l’Afghanistan, que les Libyens demandent la tête de leur guide, c’est au cœur même de la France qu’est bafouée la convention de Genève ; Que volent en éclat les libertés les plus fondamentales.
Au début de l’année 2011, un commando des forces spéciales rapporte –au péril de sa vie- que des indépendantistes bretons sont sur le point de finaliser la conception d’une Bombe Sale capable de raser un département de la taille de la Gironde et ce sans que personne ne puisse s’y opposer publiquement ; Les Politiques étant consciences des répercussions qu’aurait un scandale si l’on venait à apprendre que plusieurs Pays d’Europe ont procuré des produits chimiques aux Bretons. La France décida donc de laisser couler, manœuvrant en coulisse pour déclarer l’indépendance de la Bretagne –et lui faire la guerre dans la foulée- une fois que le mal sera fait.
Sans que personne ne puisse s’y opposer, où presque. En effet, le Limousin – qui était à l’origine du commando des forces spéciales – veille dans l’ombre sur la santé du Pays et a dépêché sa meilleure agente : L’agent Lucie Pain-blanc. Une habituée des réseaux indépendantistes et des révolutions de l’ombre. Son nom de code : Evangile.
C’était une femme n’ayant rien à perdre et formée aux techniques d’infiltrations et de close-combat Creusois. Une arme à tuer aussi à l’aise au corps à corps que pour se déguiser et adopter de fausses causes à défendre.
Sa mission : Infiltrer le milieu indépendantiste Breton en se faisant passer pour une vendeuse d’armes, capable de leur offrir les barrettes d’uranium qu’il manque afin de donner la pleine puissance à leur arme.
Au début du mois de mars donc, il commence à se dire dans les milieux autorisés que la veuve d’un trafiquant d’armes souhaite reprendre le business est nouer de nouvelles alliances. Lucie Pain-blanc, sous le pseudonyme de la veuve éplorée Louise D. Mouroirs, est donc contactée par un certain Marcos, le bras droit du leader indépendantiste. Celui-ci souhaite rapidement organiser une rencontre en vue de parvenir à un accord qui serai profitables à tous et lui donne donc rendez-vous en bord de mer. Là où les falaises sont témoins de toutes transactions et hommes qui tombent à l’eau, sans jamais rien en rapporter.
Malheureusement sur place rien ne se passe comme prévu. Les hommes de Louise/Lucie sont abattus, sa couverture découverte et la belle envoyée croupir dans un fort breton abandonné servant de repaire aux indépendantistes. Dans la foulée le Limousin nie en bloc être responsable des échauffourées ayant eut lieu sur les côtes bretonnes et Lucie/Louise est abandonnée à son triste sort, personne ne pouvant/voulant prouver ni son existence ni sa présence sur les lieux.
Mais les choses ne font en fait que commencer et après s’être échappée du fort et avoir regagné le continent à la nage, l’agent Spéciale Pain-blanc réalise que son ancienne identité à complètement disparue des registres. Ses proches ont été abattus et désormais son visage ne correspond plus qu’à une identité : Louise D. Mouroirs, veuve d’un ancien terroriste, elle-même terroriste et ayant un casier judiciaire plus long que le bras. Son ancien patron des forces spéciales témoignera même au journal de France télévision afin d’affirmer que oui, il enquête sur cette femme depuis des années et qu’elle doit être abattue à vue car extrêmement dangereuse.
Lâchée par ses anciens patrons car elle en savait trop, recherchée par toutes les polices de France et d’Europe, Lucie Pain-Blanc n’aura alors pas d’autres choix que de se battre, de la Bretagne jusqu’au cœur des quartiers historiques de Paris, afin de prouver son existence, son innocence et protéger son pays d’un attentat Breton dont il pourrait ne pas se relever.
Scène d’action :
Elle était épuisée, en sueur et presque nue. Pour tout vêtement elle n’avait que de grosses gouttes de sueur arrimée à ses articulations anguleuses. Ça et une vieille chemise laminée qui tenait encore miraculeusement. Elle laissa quelques secondes l’air frais du large lui cingler le visage avant d’évaluer la situation : Deux hommes. Il n’y avait plus que deux hommes qui la séparaient de la liberté, cette grille ouverte au loin qui donnait sur un promontoire, lui-même donnant sur la mer. Se lancer dans le vide, c’était sa seule échappatoire, ça où mourir. Et il était hors de question de mourir sans avoir revu une dernière fois sa terre natale.
Les deux hommes étaient entrain de converser en Breton :
-Seul mui a vugulion a vez e vez falloc'h gouarnet ar saout…
-Forzh tud - fall sikour…
-Ur c'horf erbedet n'â ken med peder eur warn-ugent hirroc'h ewid unan all...
Elle eut un frisson. Bien sûr elle ne comprenait pas ce qu’ils étaient entrain de dire mais elle avait le sentiment qu’attendre un peu plus c’était laisser filer sa chance. Et hors de question qu’elle retourne moisir dans leurs geôles. Là-bas il n’y avait pas de lumières, c’était humide et ça sentait le désespoir et le varech. En seulement quelques jours de détentions elle avait l’impression d’avoir vieilli de dix ans. Comme si la peur, la solitude et les algues venaient de lui voler une partie de sa jeunesse, la lui troquant contre quelques rides aux coins des yeux.
Alors la jeune femme projeta son corps osseux, se déchirant en un ultime effort qui consistait à courir jusqu’à ce que le sol se dérobe sous ses pieds. C’était comme si un signal de départ venait de retentir dans sa tête. A l’instant ou elle s’élança, un vide s’installa dans son cerveau. Elle en oubliait toutes notions de peur, d’espoir ou de raison. Seule la survie comptait maintenant. La survie qui lui dictait de ne pas s’arrêter, de courir jusqu’à ce qu’elle ne le puisse plus.
Les deux hommes se mirent à hurler, appelant des renforts :
- Gortosit an nos ewid lavared eo bet kàer an deiz!!!!!
Les balles commencèrent à fuser dans son dos, découpant l’air tout autour d’elle comme des rapaces affamés. La mort fusait à ses oreilles tandis qu’elle avalait les mètres de gravier, mettant la chair de ses pieds à vif et les cailloux en sang. C’était comme quand elle avait fui les indépendantistes Corses, un soir d’été 1999. Exactement pareil : La survie, les coups de feu et les ombres s’élançant à sa poursuite, comme un chasseur après une biche inoffensive.
Elle remporta la première manche du combat lorsque la grille et le fort disparurent de son champ de vision : Il n’y avait maintenant plus que la plaine, sur encore une quinzaine de mètres. Une plaine sur laquelle la lune posait un regard attentif, fascinée par cette femme à bout de souffle qui s’approchait du promontoire, poursuivie par des contours flous cracheurs de feu.
Fascinée par cette femme à bout de souffle qui s’élança du haut de la falaise, et qui comme un ange déchu avala plusieurs dizaines de mètres de vide avant de disparaître dans la mer, déchirant en cercles concentriques le reflet de l’astre paisible qui éclairait cette scène comme le meilleur des projectionnistes Hollywoodiens.
Scène érotique :
« Ce qu’il y a de plus dur chez toi, c’est ton flingue ! »
Lorsqu’elle lui avait lâché ces paroles, entre deux ricanements et un soupir qui ne s’assumait pas, il se demanda si ce qu’il préférait chez elle ce n’était pas son orgueil démesuré qui la poussait à rire alors qu’elle avait un flingue sur la nuque et un chef indépendantiste entre les fesses. Etrangement en tout cas, ces paroles provocantes lui donnèrent envie de redoubler de rigueur et de se montrer plus brutal encore avec ses fesses étrangement rebondies –Et qui formaient un amusant contraste avec le reste de son corps étriqué. Il en oublierait même que tout ça, c’était uniquement dans le but de la faire parler, lui faire avouer qui étaient ses commanditaires et pourquoi ils s’intéressaient à sa bombe. A croire que les hommes ont la mémoire qui flanche, dès lors qu’ils se retrouvent avec une femme autour de leur sexe.
« Ce qu’il y’a… Dur… Flingue… »
Elle haletait de plus en plus mais se refusait à avouer quoi que ce soit. Commanditaires limousins, mission d’infiltration, plaisir grandissant comme un brasier au creux de ses reins. Elle savait qu’il était entrain de faire de ses fesses, le charnier de son honneur et de sa mission : Mais à l’heure actuelle elle s’en foutait. Après tout c’était comme résister à de la torture. Oui de la torture. Sans l’impression de se noyer et avec les fesses qui claquent bruyamment en plus.
« Dur… »
Non, à la réflexion ce qu’il préférait en elle ce n’était pas ni le plaisir qu’il tirait en brutalisant ses fesses, ni même le fait qu’elle avait cessé de rire ou de le menacer. Non, ce qu’il préférait c’était l’idée de l’avoir totalement soumise. D’avoir brisé cette furie qui avait tué douze de ses hommes avant de se faire capturer. L’idée qu’aussi austère, impitoyable et mal-baisée puisse t-elle être, elle avait cédé sous ses coups de boutoirs et qu’elle était maintenant toute proche de lui déballer toute la vérité. Du moins, c’est ce qu’il croyait… Naïvement.
Il pinça son téton gauche, le triturant entre deux doigts. Elle avait les aréoles brunes et discrètes, froncées au milieu des renflements ridicules qui lui servaient de seins.
-Pour qui tu travailles alors ?
-Mon cul ! Répondit-t-elle en hurlant.
-Non, chérie non ! Tu ne travailles pas pour ton cul non… ! Ricana-t-il en étouffant ses hanches entre ses mains et en butant au fond de son ventre.
- C’est moi qui travaille pour lui…