Volcans

menestrel75

ce n'est pas l'Etna ni le Stromboli, ni les volcans d'Auvergne, ce n'est pas l'Everest mais il me faut le gravir et courir tous les dangers !
Ce sera l'an prochain un grand jour
Je partirai à l'ascension d'un volcan
A priori, fini les détours,
Car je serai à ses pieds maintenant.

Devant moi un long couloir
bordé de deux longues collines
A la peau lisse comme un miroir,
D'une belle couleur opaline.

J'apercevrai au loin sa bouche
Surmontée d'une forêt sombre
Et par-dessus, un peu farouches,
Deux monts projetant leurs ombres.

Je ne saurai par où passer
D'un bord à l'autre ondoyer ?
Y poser de brefs baisers ?
Et lentement escalader ?

Mais je ne vois nulle prise
Alors au sol je me glisse.
Cette aventure me grise,
devient un vrai délice.

A mi-parcours maintenant
J'écarterai les branchages
Et délicatement
Caresserai le feuillage.

La chaleur, l'humidité augmentent.
Le volcan gronde, tremble le sol.
Devant moi se dresse une pente
Et au loin deux petits atolls;

Alors je continue,
Laisse en cet endroit la fleur
Et la forêt charnue
Pour approcher ton coeur.

Entre moi et les deux monts
Un grand désert s'étend,
Au sable fin et rond.
Au milieu, une oasis m'attend.

Je partirai à sa découverte
Mais j'avancerai lentement.
j'ai soif et, la bouche ouverte,
Je baiserai le sol avidement.

Je tournerai un peu autour,
Y ferai courir ma langue,
En lècherai le pourtour
Au doux parfum de mangue.

Ma soif sera étanchée,
Je poursuivrai vers les collines.
Vers moi sa tête sera penchée.
Je verrai sa bouche coquine.

Mais je m'attarderai sous ces ombrages,
goûterai son doux et enivrant parfum,
l'observerai d'un air tendrement volage...
Elle me répondra d'un air coquin.

Ma soif est revenue
Mais j'ai cru observer
Qu'à ses lèvres charnues
Je peux me désaltérer.

Alors je viens l'embrasser
Pénètre son volcan lentement
Et elle me laisse le caresser
De l'intérieur, tout doucement.
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