Volupté

Reine de mon bonheur, au visage impudique
Quand ma main vous conduit au sommet du plaisir,
Pourquoi refusez-vous de me laisser cueillir
Les perles de douceur de votre vallée magique ?

À quel motif obscur dois-je votre air tragique,
Alors qu'il suffirait d'un éclat de désir
Dans le ciel orageux de vos yeux pour fleurir
Notre lit d'un bouquet de frissons magnifiques ?

Je vous en prie mon amie, cessez de vous raidir
Quand ma bouche embrasée entreprend de saisir
Vos fruits de la passion au parfum érotique.

Laissez-moi vous emmener vers nos joies à venir,
Au lieu de vous entêter à me lancer des piques,
Pour que notre unisson entonne sa musique.