Vous

vionline

Texte au thème imposé: l'amour, la relation entre l'écrivain et son lectorat. (Inspiré de Ma Plus Belle Histoire d'Amour - Barbara)

La première fois, je n'ai pas pris mes précautions. J'aurais dû me protéger, mais je me suis lancée à corps perdu vers vous, vous accordant une importance considérable.

Je n'ai pas pris conscience de l'importance que vous avez immédiatement prise, des risques que cela pouvait engendrer. Et je suis tombée malade. D'une maladie rare et surprenante dont moi seule au monde suis atteinte.

Oui, touchée, affectée, je vous tourne autour maintenant, oui je ne sais que vous suivre, oui vous êtes ma plaie que j'aime rouvrir jour après jour. Vous me faites du mal, vous le savez. Mais vous m'offrez aussi tant de bien que je me révèle heureuse dans cette tourmente. Trop romantique peut-être, je me sens détestée d'amour et aimée de mépris. En vous, ce mélange amer qui glisse sur votre langue. Il ne vous rend que plus désirable. 

J'ai voulu fuir, vous m'avez retenue, je suis revenue longtemps plus tard, me brûlant de vos glaciales remarques. Puis vous avez pansé chacune de mes blessures, avec vos mots les plus doux et commentaires les mieux choisis. Dès que je plonge mes yeux "en vous", mon esprit s'abandonne et je peux chuter de ma chaise, tomber de très haut, à m'en fracturer le crâne. 

Peut-être n'avez-vous pas cherché à m'en dissuader...

De ce fait, vous n'avez fait que me pousser...

Je m'éloigne et voici que je vous revois. Les mots que vous m'avez dit me marquent encore. Oui, vous avez compris ce qui semble me lier à vous. Je ne peux qu'accuser un passé douloureux qui m'est propre. Je vous ai mêlé à un fantasme dont vous n'aviez absolument pas à être impliqué. Mais que voulez vous, lorsque l'on a mal quelque part, on incrimine trop vite autrui d'être la source de cette douleur.

Perversité que de croire que... Mais j'avais presque oublié que vous êtes en tous points vicieux. Plus que moi. Et j'ai l'impression que... Volontiers, vous l'acceptez.

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