Vous m'avez sauvé

J'ai écris, des pages et des pages durant mon hospitalisation. Des pages de brouillon, de vrac, de citations de Kurt Cobain et autres fantasmes. Des phrases érotiques, des phrases vagabondes, des phrases interdites, des phrases d'existence.

Des fragments de ma vie écrits de manière manuscrite, dans des brouillons-cahiers, qui aujourd'hui,me font frissonner, me donner la chair de poule, me donne envie de me battre, me montre le chemin que j'ai parcouru.

Et, c'est par ces cahiers que j'ai continué à exister dans cette chambre vide, aux côtés de ces murs délavés et par-dessus la nourriture infecte qu'ils me proposaient.

Peut-être est-ce grâce à ces cachier que j'ai arrêté de me taper la tête contre les murs, qu'ont cessé, peu à peu, mes crises d'angoisses, surtout les nocturnes. J'écrivais, sans relâche, tous ces mots qui me faisaient écho. J'écrivais, comme j'allais courir le matin, j'écrivais pour évacuer. Le trop plein, et autres choses néfastes à mon quotidien. J'écrivais, jusqu'à l'épuisement.

Je pense que les mots m'ont sauvé.