Vous vous êtes tous auto-proclamés Fils de Putes
chevalier-neon
Est-ce que ça te pose un problème ?
Je n’ai prétendu aucun je t’aime ;
c’est ce qui avait l’air de te plaire,
pour toutes ces choses j’ai du flaire !
Il suffit juste d’accepter le déluge d’évidence ;
vous n’avez toujours été bons que pour un pas de danse.
Je crois bien que voilà ce qui vous rend amers,
héritant du nom que vous donnez à vos mères.
Vous ne serez jamais nobles et fiers
tant que vous ne verrez que leurs derrières.
J’ai volé des cœurs même à des pirates,
pourtant vous tous que la nature rate,
je ne vous ai jamais vus qui valiez la peine
d’en avoir justement plutôt que de la haine.
Si puissance il y a elle n’est que dans vos corps,
la leur est invisible mais égaie le décor ;
celui-là si sombre et ravagé par vos guerres saintes
qui ont fait taire plus de cris nouveau-nés que de plaintes.
Je t’en prie si tu crois avoir une clef universelle,
sache donc que leurs cœurs font d’elles d’éternelles pucelles.
Ce que vous avez par la violence
peut-être arrivera à l’indolence.
Ne croyez pas qu’elles sont vos fêtes,
car si vous les en trouvez parfaites
alors c’est que vous n’êtes pas du même univers,
et la différence attise les désirs pervers.
Vous qui croyez obtenir un objet,
c’est tout un monde que vous piétinez,
mais s’il n’en restait plus aucun sujet
vous verriez s’en aller votre destinée.
Et plus jamais n’abîmez le corps
qui par lui-même a fait le vôtre.
Vous qui êtes moins dangereux morts,
ne faites plus d’elles les Autres.
Est-il si difficile de s’élever à une hauteur divine
que vous préférez la mettre plus bas que terre ?
Le déluge d’évidence qui leur appartient encore devine
que vous ne voulez voir de quoi vous avez l’air.
Est-ce que cela t’ennuie ?
Comme toi j’aime la nuit ;
elle me prend tout ce que je donne,
chaque jour un peu moins je pardonne
ces yeux aveugles qui voient la souillure
là même où ils se sont tant posés.
Si l’or que vous touchez devient rouillure,
c'est votre faute d’avoir osé.
Mais d’où peut venir toute la salissure
que même un saint jamais ne défend ?
Elles sont vos miroirs couverts de fissures,
prenant de vous pour faire un enfant.
Ah, si seulement vous pouviez bien vouloir
arrêter cette guerre contre l’ennemi pacifiste.
Gagnant contre l’amour il n’y a de gloire,
car l’amour piétiné n’a toujours fait qu’un monde si triste…
(écrit le 3 janvier 2012)
Bien tapé !!
· Il y a plus de 12 ans ·Victor Khagan
Quelle tristesse dans ce long poéme, enfin c'est ainsi que je le ressens lorsque je te lis. :)
· Il y a plus de 12 ans ·Pseudo Pseudo