Voyage imaginaire entre terre et ciel

Partout le bleu
Frôle les cieux
Dans le ciel, il est d'adage
Sans aucun âge
Depuis le big-bang
Il est du ciel le sang
Seuls les nuages, nous le reprennent
Le ciel gris, nous tient en peine

Partout le bleu
Frôle l'océan
Dans les étendues
Il se met à nue
En étant translucide
Y entrer nous rend lucide
Tant cela nous purifie
Cette eau claire à laquelle on se fie
A condition qu'elle ne soit polluée
Et de ce fait huée

Nuages, pollutions,
Sont une punition
Quand le bleu ils effacent
Et nous laissent nouvelles traces

Je suis une femme de terre
La tête dans le ciel
Je vais aller prendre l'air
Et me rendre dans l'appareil
Qui vole au-dessus des mers
Et nous fait regarder en arrière

Je quitte la terre fossile
Pour me rendre dans l'île
Des constellations
Mes admirations
Là je suis dans le noir
Dans ma tour d'Ivoire
Je regarde les gens
Tous petits en fourmis
Je ne porte de gants
Je suis nue dans les cimes

Redescendre sur terre ?
Retrouver le temps de notre ère ?
Ce temps qui n'existe pas dans l'espace
Et nous laisse éternel en toute place

J'hésite encore une fois
Entre ciel et terre
Mais je vais redescendre
Et profiter pour prendre
Des photos de tous ces bleus
Qui effacent mes propres bleus

Parce qu'après tout ma vie d'être humain
Me fait vivre la terre
Mais rêver de là-haut, peut-être pour demain

Je ne pourrai jamais, toucher du ciel le bleu
Je ne pourrai jamais, naviguer sur le bleu
Car j'ai le mal de mer
Alors je m'aère
Et m'émerveille, des beautés de l'univers