Vraie

misspoetia

Pluie et orage pour un jour d’une tristesse sans nom.
Comme la nuit étend silencieusement son emprise,
Le ciel devient plus noir que bleu, et tout se brise.
Les illusions se révèlent et seule reste la vraie beauté.

Lumineuse sans le vouloir, cachée sous les ordures, elle veillait.
Tout ce temps les hommes l’ignoraient, tapie dans l’ombre,
Ultime vestige d’humanité dans le cortège de la honte.
Bousculée par tant de corps vides et sans surprises.

Enigme talentueuse elle danse au-milieu des champs ravagés,
Elle sourit au ciel tonitruant, aux fantômes et à la pénombre.
Nue, elle ne provoque que ce qu’elle escompte.
Elle est la flamme assoupie que le vent attise.

Ce qu’il reste de pur dans ces relents immondes
Balayés par les pleurs des nuages tristes,
Ils disparaissent enfin pour qu’un sourire s’esquisse.
Et elle s’élève fière de pouvoir respirer.

Fière de n’avoir jamais troqué son âme
Contre des oripeaux que le ciel condamne.

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