Whatever people say I am, rock is back

El Mimomandes

23 Janvier 2006, je reçois comme une décharge de défibrillateur au son des roulements de tambour qui ouvrent l'album des Arctic Monkeys.

41 minutes pour savoir que des Beatles à Oasis, le rock anglais a accouché de bébés singes de l'Arctique qui, en dépit des boutons d'acné dont leur visage sont taclés, vont devenir très rapidement les parents de toute une génération prenant guitare en bandoulière, stylo entre majeur et index et couilles entre  jambes gauche et droite.

Les mots du nasillard Alex Turner vont aller droit dans le mille et même dans le 118 501 ventes en un jour au pays de Shakespeare.

To be or not to be? La réponse des Arctic : bien sûr que nous sommes, et pas seuls. Nous, adolescents fluorescents de part et d'autre de l'Eurotunnel, nous nous retrouvons tous dans les "lyrics" lyriques de Turner. Nous sommes ce dragueur qui veut voir les jeunes filles se trémousser sur le dancefloor, nous avons connu ces videurs non conciliants, ces ersatz de rockstars coiffés de chapeaux trilbys se faisant des rails pour ressembler à Pete Doherty. 

La pochette d'album laisse présager que le mal du siècle est encore d'actualité : ce lad dont la clope se consume semble défoncé par la vie. Mais une fois l'album dans les oreilles, la seule chose qu'on a envie de consumer, la seule à laquelle on veut se défoncer, c'est la vie... Car les Arctic Monkeys nous ont ramené à ce qu'on fait de plus vivant aujourd'hui : le rock.

Celui qui fait du bruit, celui qui dit vrai et qui le dit bien.

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