Where the wild things go

Il lui arrivait de se retourner, à la manière des marins qui cherchent à travers la brume, la terre qu'ils ont abandonné sur des promesses et des espoirs. Pourtant il n'y avait  personne qui l'attendait chez elle. L 'avenir lui apparaissait  si sombre aujourd'hui. Même l'écho de lueurs du passé suffirait à faire fuir les nuages qui obstruaient sa vue. Chacun de ses pas étaient vains et ils ne l'a menaient nulle part, c'était un dédale de chemins noirs, où, parmi les frênes, riaient des diables endimanchés. Partout, venait à sa rencontre les même masques, les même voix, les même pensées. Il est était impossible de laver de ses bras la torpeur qui l'avait saisit, et elle se mettait à courir entre les longs corps plissés qui se mouvaient avec lenteur. Les ronces, comme les bras des aïeules l'agrippaient depuis les profondeurs des ornières.  Les branches, où pendaient les dernières feuilles  rousses, la giflaient dans un murmure outré. Et les centaines de frêles frênes que l'on croit éviter dans ces courses, fouettaient ses jambes blêmes en sifflant tel le vent. Ces pieds n'avaient plus de chaussures et ils s'enfonçaient dans la tourbe, la mousse et les rocs, avec le bruit de la chair qui souffre. C'était le même cauchemars chaque jour et chaque nuit. Puisque le sentier ne menait nulle part. Puisque personne ne quêtait son sourire.