~LE PAPILLON
elfee
LE PAPILLON
Chrysalide…
L’aube se retire et d’un écrin de soie se déplient les ailes, comme sortant de draps fanés d’insomnies.
Bonheur infime des hasards amers aux pétales ambrés… aussi fragile que les brumes matinales lovées dans un cœur perdu.
Il a les couleurs des passions espérées et des chimères souterraines. Il aspire aux printemps paisibles et vibre aux étoiles.
Dans un halo de lune, Papillon se déploie et répand sa vie sur mille éclats de fleurs, prend son envol dans les forêts ombreuses qui charment nos ennuis.
Petit être pêle-mêle des nuits galantes qui flâne aux versants des herbes folles et voit s’ouvrir les ceux sur un jardin d’extase…
Un frôlement de caresses goûte aux essences enivrantes, frémissant sur d’infinis horizons…
Papillon fête l’essentiel, butinant la sève des fleurs multicolores… il conjure le vertige, le cœur plein soleil et se perd en émois de fleur en fleur… Il caracole, accompagnant le galop fou des chevaux. Parure colorée sur les crins noirs flottant…
Une vague suprême, en touche fiévreuse embrase son corps. Virevolte à la recherche de « sa fleur ».
Il déchire sa vie, se prête aux baisers incandescents, recueille tant de merveilles sur le désarroi des branches…
Il marche sous les étoiles, jaillit de l’onde argentée comme aux premiers temps du monde mais ne voit passer que le vent qui jamais ne berce « sa fleur ».
Il bouscule les flocons de brume, se gorge d’élixir, mais de cette humble ferveur… ne peut trouver « sa fleur ».
Son âme est navrée au déclin de l’année. Les herbes vagabondent, s’effacent dans la nuit. Le temps fuit sans retour et rayonne de beautés secrètes.
S’épaissit l’ombre de la nuit sur un essaim de fleurs. Il s’endort contre leur corps et les aime tout bas.
Il sait les sortilèges du calice des roses et la lune joue sa mélodie au parfum de tristesse… il cherche « sa fleur ».
Aux portes de la nuit où se fane un parfum inconnu, ses ailes affolées accompagnent le voyage des nuages.
Ses battements sourds laissent choir des ténèbres. Il flotte dans le vertige d’un parfum inconnu.
Le sein ténébreux de la terre l’inonde de bonheur. Une lumineuse ronde d’étincelles bercée par la rumeur de l’eau, irradie un bouton d’automne que l’aube fera éclore.
Chair de Vénus vêtue de rêves et de trouble imprévu… pâle rose emprunte de charme… il en aime son ombrage… et dans ses volutes de feuillage et sa peau d’une finesse de soie, il puise les murmures du jardin. Il reprend goût à la paresse dans cette étole de tendresse.
Ce soir, il compte les étoiles pour s’endormir. Il vient de trouver le songe et contemple son mystère. Son âme se pare de dentelles et caresse la peau de la nuit.
Dans ces nudités d’instants, il savoure le fait d’avoir enfin trouvé « sa fleur ».
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merci Stef !!!!!!!!!!!!!!!
· Il y a plus de 13 ans ·elfee
merci Jacques et Saki...
· Il y a plus de 13 ans ·je suis touchée...
elfee
j'adore!
· Il y a plus de 13 ans ·saki
Chère Elfée? A lire ce qui se passe ici, je me demande comment une matière comme le cerveau, aussi bêtement chaire, si l'on peut dire, peut permettre d'aussi belles choses. Pour faire des textes comme cela, il faut que le tien et celui de Gisèle soit en forme de fleur et que ses couleurs soient chatoyantes ou pastel. Ou peut être écris tu avec une autre partie de toi, plus immatérielle. Hélas je suis un indécrottable agnostique, ou alors ton âme serait ton inconscient, l'endroit où tu gardes ces trésors. Alors continue à nous en ouvrir les portes une à une.
· Il y a plus de 13 ans ·Merci
Jacques Lagrois
merci Léo
· Il y a plus de 13 ans ·elfee
Une quête aboutit dans l'éphémère temps compté, exemple à suivre...
· Il y a plus de 13 ans ·leo