De Crochette à Pearl Harbourg
Jacques Lagrois
-Et Crochette ? -Crochette c’était un vieux con, même pas foutu de se faire faire un crochet en inox, juste de la vulgaire ferraille tirée de vieux...
-Et Crochette ? -Crochette c’était un vieux con, même pas foutu de se faire faire un crochet en inox, juste de la vulgaire ferraille tirée de vieux...
Sous une voute céleste et étoilée Je t'ai livré mon serment Mais elle n'était qu'un cimetière de déchets de fer Et mes mots sentaient le pétrole J'...
Dans le blanc de la marge De mon agenda d'été J'avais mis un nom Et des points de suspension On m'a dit que tu as mis les voiles Moi je n'ai q'un m...
Giséle Prévoteau s'en est allée. Personne ne lira plus ses mots qu'elle tricotait à merveille. Que tous ceux qui ont lu ses poésies, ses pamphlets ...
De quoi suis je fait? Quel est l'arbre et quel est son fruit? Mes racines cherchaient la terre hospitalière Et n'ont trouvé que du sable Je m'étais...
Les poêtes ont pris les mots jolis M'ont laissé que le tout venant Ceux qu'on gueule en tombant Ceux qu'on tait quand on s'évanouit J'ai cherché au...
Je cherchais ma vie dans les plis d'un drapeau Sa couleur fut un héritage. Accroché à la hampe j'aurais voulu éviter le naufrage Des tanks en ont é...
J'avais un visage, je ne le voyais pas J'avais mes mots, que seul je comprenais J'avais mon histoire, je m'en enduisais la peau et les pensées J'av...
Un jour, un soir, je deshabillerais ma vie Je couperais cauchemars, habitudes, certitudes et égo Je laisserais tomber à mes pieds, drapeaux, illusi...
Quelquefois j’abhorre la vie à en dégueuler Me vient alors des flots de haine, ce sentiment excécré entre tous Alors je tuerais à l’arme blanche, d...
La vie est là, avec ces photos sépias Je peux dire, c'était moi, ma voix dit les mots, je ne me reconnais pas Où ai je mis mes rêves, mes promesses...
Je pose mes yeux sur les survivants, enveloppés d'aurore Mes chemins ont oublié des empreintes, je ne vois que vous Mes yeux sont maintenant secs, ...
Je reste là, pas loin... Mon silence ne sera pas de la distance. A bientôt, respire, je vois venir l'avenir et ses couleurs J'ai croisé sur ma rout...
Octobre 1974. Il fait beau. Comme c’est assez rare en cette saison, cela mérite d’être relevé, où peut-être ne fait-il beau que dans ma mémoire ; l...
J'aurais pu l'aimer Elle a cessé de rire, brusquement, elle a cessé de dire Ses mots en suspend attendaient une fin, une chute Mais sa bouche resta...
Version:1.0 StartHTML:0000000167 EndHTML:0000003222 StartFragment:0000000454 EndFragment:0000003206 Dépression Alors que la pluie lavait le ciel, c...
Vaincu…. Baton rouge et plaisir blanc Baton vide et globule blanc J’ai planté sur le sable ma seringue Pour qu’elle irrigue la mer de mes folies. J...
Chapitre les Maisons roses Ma mère pleure souvent. Aujourd’hui pour la troisième fois, elle s’est enfermée avec nous dans l...
Arbeit macht… Extrait 4 J’ai tenté de me faire oublier. Je me serais soumis comme les autres et si on me l’avait demandé, j’aurais fait acte de co...
-Mettez vous en face de la caméra, et posez votre avant bras droit sur la surface vitrée qui est à votre droite. Magnez vous Année 2050, Cité du M...
La chaise sur laquelle j’étais assis se mit subitement à fabriquer des oursins et je faillis lui demander si c’était pour le même prix. En essayant...
VQue ce soit à sept heures du matin ou six heures le soir, j’ai en horreur ce métro avec sa faïence blanche dont je ne voyais pas la réalité en mai...
J’ai six ans en 1958, j’habite à Paris, rue du Marché Popincourt dans le onzième arrondissement avec mes parents et ma grande sœur Sylvie, de trois...
ARBEIT MACHT …. ? Elle est encore là, nichée au chaud, mais glacée, tout contre moi, en moi ; comme une vie endogène. Quelquefois el...
La bouche en cœur, les reins cambrés, Irina racole... Au vacarme du train elle s'est dressée, et c'est par habitude qu'elle a pri...
Il m’écrit : Salope. Puis il m’écrit : Gueuse. Deux adjectifs pour me définir. Des mots bien choisis ? Je ne dis rien, je ne pense pas. Après, les...
Il parle de son enfance, de son père, de sa mère, de son gros chien gourmand. Pendue au bout du fil, je l’écoute en silence. Je ne peux qu’acquiesc...
Depuis combien de temps vivons nous ensemble ? J’ai beau remonter l’échelle de mes souvenirs, je ne parviens pas à fixer une date. Peu importe ! ...
Octobre 61 Fuyant vos taudis Du nord de Paris Rue des Pâquerettes A débuté votre quête Sans armes ni couteaux Vous clamiez justes vos idéaux Votre...
Laissez les atours des jeunesses insolentes, lâchez les habiletés du formidable, quittez tous ces artifices qui font que l’herbe est toujours verte...
Entre les doigts ou du rouge et des banalitésC’était, les ça et les si sont des noms à particules, des mots doux particulièrement, peut-être, je po...
Oblique ou frontaleVirevolter d’un thymus à l’autre, vocaliser le monde dans sa cage d’escaliers, vouloir l’improbable. Défaire des tours de manche...
C'était, l'inauguration d'une chose effroyable. J’allumais des bouts de chandelles et je souriais à saturation, je mettais de la cacophonie dans ...
C’était l’instant Entre les pores Du monde fluide Labyrinthe Concave De nos écarts De nos abîmes Transport émoi De nos peaux lisses Saveur d...
Invite-moi dans la Pampa des traqués, à mimer juste, à convulser aux noces, virevoltons, invite-moi si je peux, attrape-nous et si je cours, cours ...
C’était, quand je vois collectif. J’écris Chapelle au même titre que bitume, grisaille à dents molles, chair obnubilée, vestiges d’une raison plus ...
CENDRES La mort a déposé ses cendres précoces Sur les temps de nos années. Dans la moiteur de ton écorce, Je laisse des regrets plus doux que la ro...
ELSIE Mauve… La lavande à perte de vue… Le vent caressait les fleurs qui se balançaient enchantées de son jeu galant. Dans cette lande sauvage orné...
FEMME BLEUE Toi, femme bleue au visage interdit, Fantôme des rues, masqué de douleur, L’esprit délaisse l’homme de folie Pour empierrer ...
SOLO Ici mes yeux se ferment… Couchée, sur la forêt hantée par les étoiles. La chanson de Delerm Profonde, passe en boucle comme fond de toile. Des...
SILLON D’OUBLI L’enfance au bout des doigts Mon cœur ne sait que rougir. Le temps d’effeuiller une marguerite La vie s’efface. J’ai le cri de la ro...
PETIT GARCON ET LA MER Il aimait la mer. Souvent, quand elle venait charmer le rivage avec sa traîne de nuages, Petit Garçon venait s’assoir sur le...
LE PAPILLON Chrysalide… L’aube se retire et d’un écrin de soie se déplient les ailes, comme sortant de draps fanés d’insomnies. Bonheur infime des ...
DANS LE FLOT DU TEMPS Seule sur la lande Nue, accrochée à mes larmes Pour quelques nuits bohèmes Je tourne, Tourne, ...
ANCOLIES Des ancolies bleues, Un parfum de pimprenelle Sur des rivages de lumière Et des ombres d’ombres… Le saule pleure Lustré de soleil</p...
LARMES BLANCHES J’ai tiré le rideau Contre la nuit, Collé des larmes blanches Sur l’astre d’airain, Promené ma peau Qui parle le désir ...
FILIGRANE La vie dessine des jours en filigrane Sur les agonies du temps. Dans le frottement du vent Son habit de désirs Se peuple d’années. ...
DE LOIN Des bruits de plein jour Hantent les poubelles de nos rêves Dans les corridors de marbre. Eblouie par la nuit J’ai caressé une main D...
LA GUERRE BERCE SES MORTS… La lune se met en boule A chaque frisson de la nuit. La guerre berce ses morts… Un mausolée de ronces Dans la plainte de...
TISSEUSE DE JOUR Un cheval aux cent lunes Galope dans des vergers suspendus. Se dressent des murs de froidure Sur des labours d’astres. Etre tisseu...
J’APPELLE MA NUIT Aux lisières des nuits Peuplées de nos fièvres, Je me livre à ton bûcher Jusqu’aux débordements du souffle. Les visages s’étoilen...
RIVAGE Pour que la mer emplisse l’alcôve Et tout oublier au rivage de l’eau, Retourner à ce qui précède mon nom Et se noyer aux torrents de sanglot...
ALCOOL Des bouteilles émeraude Jonchent Des poussières de faiblesses Enfouies dans les mémoires Saines. Un bijou de pluie Obscure<p...
PENOMBRES Mes yeux crèvent le plafond Dans le mystère de ses pénombres. La nuit me surprend,...