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Catherine Marie France Lavandier

concours de nouvelles érotiques

Sans queue , ni tête...

Il avait la volonté d'assouvir son désir. Un niais sans tournures mais rien ne peut paraitre sur le seuil du désir, expression de ses envies et de ses fantaisies.

Une langue pendante suivant les sillons de son amante ; que lui dire de plus sinon la satisfaire. A l'orgasme parvenu, elle luit dit d'un trait amoureux :

 - " Faut-il poursuivre ensemble ou préfères-tu une autre charmante ? "

- " Un mignon serait plus à mon gout ; j'ai la volonté de satisfaire mais aussi de partager. N'as-tu pas vu au loin, une galante qui nous guette ?  "

-  " Que nous veut-elle ? "

- " Sans doute des fantasmes qui n'ont de cesse à cette heure si tardive."

N'y a-t-il pas dans cet avantage, une position moins prude qui ne permet ni l'intense extase, ni la bataille des sens ; seul le repos s'impose dans une atmosphère des plus amoureuses avec l'intensité des sentiments, de ta présence, qui se confient à moi ; un souffle d'éternité, instant présent, pénètre  mon âme pour se développer en extase pour parfaire le schéma de l'amour et de ses confidences.

Qui n'a rêvé de l'amour, de sublimes moments de tendresses entre tes bras alors que l'aube se mue en profonde obscurité.

Un nuage assombrit le vent  faisant tournoyer les feuilles au gré de ses courants...

- N'y a-t-il pas là un semblant d'approche pour tes émotions si soudaines ?

- N'es-tu pas las de mes caprices ?

- Sans nul doute mais ta patience a favorisé en moi les souvenirs de mes défunts, ceux qui dans la tombe se souviennent de moi pour toutes leurs causes. Aucune n'a valu la tienne mais chacune s'est très bien défendue !

- Mon honneur est en jeu et ce qui te semble patience n'est en fait qu'un esprit égaré ; l'homme a ses affronts ce qui ne cause querelle d'amour que dans le cas précis d'une défaite !....

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