A.

Tu sais, A. Un jour tu ne feras définitivement plus partit de ma vie. Du moins, pas comme aujourd'hui, pas comme avant. J'aurai totalement cessé de penser à toi, au passé, à notre improbable futur, aux promesses faites mais qu'on tiendra pas, à tous ces secrets dictés. 

J'oublierai aussi la moindre petite chose à ton sujet. Je ne me souviendrai pas de tes phobies, de tes envie, de ta date de naissance, de toutes ces choses que tu as dîtes qui me colle à la peau. Je n'aurai plus l'image de ton abominable sourire en tête. 

Je pourrais alors regarder tes photos sans plus aucun remord, sans aucune rancune ou quelconque tristesse. Tu sais, A. Le jour J approche, je le sens. Je sens que l'espoir de pouvoir te retrouver un jours'éteint peu à peu. Doucement, mais sûrement dit-on. 

Au bout d'un certain laps de temps, ma conscience ne proposera plus aucun souvenir de ton existence. Elle t'aura banni de mes frontières émotionnelles. Oui A, un jour mon coeur ne saignera plus ton absence et ne criera plus ton nom de jour, comme de nuit. 

Mes poumons n'auront plus besoin de ton oxygène pour s'alimenter en dioxyde. Mes jambes parviendront à se relevée avant même que tu n'aies eu le temps de me tendre la main. Mes lèvres ne souriront plus à tes messages et je n'aurai plus cette insatiable envie d'y répondre. Je ne ressentirai plus jamais ce besoin intarissable de parler de toi. 

Je pourrais évoquer chaque partie de ma vie sans ne jamais te cité dedans. Aussi minime soit-elle.

Je te laisserai de côté d'une telle facilité, que personne n'y croira, pas même toi. Je deviendrai le joueur et toi le pion, A.