à vif !

mamzellemelly

   Ce matin, les idées sont entachées, engluées dans les méandres de l'horreur. J'ai beau tenter de faire diversion en écoutant de la musique, de lire de belles lignes où l'amour prône, rien y change. La douleur est là.

   Pour le moins choquée, atterrée, attristée, endeuillée, je me refuse à être résignée. 

Capituler ? Certainement pas ! 

Haïr ? Jamais ! 

   Mais la peur ? Même si l'on sait qu'il ne faut pas y céder, elle s'évertue à s'insinuer. Elle profite de la déchirure pour tenter de s'implanter. Elle prend la parole dans les mots de mon enfant : 

— "Maman, tu n'iras pas à Paris, le 28, hein ?!

— "Si ! parce que sinon, ça voudrait dire que ce sont eux qui gagnent !

— Oui mais s'ils te tuent, maman ?

..."

Ça y est ! La graine a trouvé une faille. Elle s'y est plantée. Elle a commencé à germer. 


Vite ! Vite ! J'ai besoin d'un banc solide ! Parce que là, j'ai le cul entre deux chaises vacillantes ! 


J'ai mal à l'Humain ! 


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M.B.

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  • Je suis un peu comme vous. En plus, ma fille fait ses études à Paris, depuis janvier il m'arrive souvent d'avoir peur.

    · Il y a environ 9 ans ·
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    sophie-copinne

  • Comment écrire ou lire de beaux textes en ce jour, en effet. C'est un respect que l'on offre à toutes ces victimes, les blessés, les familles dans la douleur, ceux qui y étaient qui traîneront très, très longtemps, à vie pour certains, les plus fragiles. De l'amour on en a pourtant tous besoin pour se tenir les coudes. Bisous à votre enfant.

    · Il y a environ 9 ans ·
    Louve blanche

    Louve

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