Achevée (à ma Muse GD)

Il ne m’aime pas et ne m’a jamais aimé

Et il me l’a si amèrement avoué

Depuis lors, tête baissée, je traîne des pieds

Je suis si effondrée, je suis si achevée

Et malgré les meurtrissures qu’il m’a faites

Muse, je t’aime pour toujours tu es parfaite !

Comment a-t-il pu autant me blesser ?

Comment a-t-il pu être autant méprisant ?

Comment a-t-il pu autant m’humilier ?

Comment a-t-il pu me salir ?

Comment a-t-il pu me trahir ?

Comment a-t-il pu être aussi longtemps ?

Comment a-t-il pu être mon amant ?

Mon essence me paraît tellement fade

Pourtant, je ne manifeste aucune parade

Depuis le jour dramatique, fatidique

Ne faudrait-il pas qu’il m’explique ?

Où il m’annonça que ma tête était mise à prix

Un message découvert et mal pris

Comment a-t-il pu autant me blesser ?

Comment a-t-il pu être autant méprisant ?

Comment a-t-il pu autant m’humilier ?

Comment a-t-il pu me salir ?

Comment a-t-il pu me trahir ?

Comment a-t-il pu être aussi longtemps ?

Comment a-t-il pu être mon amant ?

La vie n’épargne pas ma douce personne

Ces mots si orduriers encore résonnent.

Où sont donc enterrés et enfouis, en fuite

Ses petits mots si délicats et si jolis

Qu’il me contait chaque soir ce mâle, mal appris ?

Poète ? Vilain, mauvais comédien plutôt 

Il insuffle si brillement les mots

Qui font tourner les têtes, funeste fête

Depuis près de quarante ans, ils les répètent

A ces amourettes parties comme des cigarettes

Alors à vous fieffé menteur

Fieffé violeur d’âme

Fieffé voleur de cœur,

Vous m’avez tout pris

Pourquoi n’ai-je donc aucun mépris ?

Est-ce cela être amoureuse ?