Admiration silencieuse.

la-tete-en-neige

Une sorte de lys. Un beau Lys enflammé, un beau Lys cramé.

Une veste en cuire passée, repassée, sous des idées de béton armé.

Il a l’air dur, mais le béton armé, on y enfonce les crocs, on y laisse fondre les maux, on perce la peau,  jusqu’au os.

La tristesse baignée, trempée.

La plume, imbibée d’alcool et de tabac.

En connaisseur, il sirote, contre la société. Armé. Armé. Jusqu’au bout des doigts, des ongles,  la plume, aiguisée.

Et les perles, orangées,  aux couleurs d’un sombre univers, à coté, assise, admirative, j’étais.

Les mots durs, natures, les mots amputés, les mots dégoulinants, les mots tranchants.

Touchants. Troublants.

Il nous embrasse à force d’images, nous caresse à bout de page, je vois la libellule qui souffle le rayon de ciel, comme il a dû le dire, surement.

Un puits, d’inspiration, une main tendue vers des chemins d’illusions chaotiques.

Je suis amoureuse de ses paroles et du personnage, je suis admirative.

Et je découvre que l’amour peut être contemplatif. Passif. C’est un amour, comme on en a peu, un amour devant lequel on reste assis. Paisible, empli d’admiration, une sorte de saint fanatisme. Une paix intérieure dont on a, seul, la conscience.

Une glace au chocolat qui ne fond jamais.

Un délice impérissable. 

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