Aimer...

Aimer...

Aimer, c'est donner sans attendre à recevoir.

Voilà pourquoi aimer est éprouvant, il faut savoir endurer cette réalité.

Aimer, c'est involontaire. On se laisse transporter par nos sentiments, sans comprendre pourquoi ni comment. On ne parvient à cerner l'essence de cette émotion qui transcende la conscience humaine.

On se laisser guider par notre cœur, pour le meilleur et pour le pire.

La peur déstabilise plus d'un à s'aventurer sans précautions dans ce monde subtil et imprévisible. Il est d'autant plus vrai qu'on peut perdre le contrôle de nos propres pensées. N'en être plus qu'une victime. Au gré de nos pulsions. On peut tomber dans la dépendance affective. On peut s'y perdre, dans l'amour. Ne plus s'y retrouver. On se laisse envoûter jusqu'à ne plus être soi-même. L'intensité de notre propre folie finit par nous ronger de l'intérieur. Nous brûler à petit feu. Nous consumer jusqu'à mettre à genoux notre dignité et notre amour-propre. Dès lors, aimer n'est plus aimer, on donne dans l'espoir de recevoir.

Un besoin insatiable de combler un manque intérieur. Ne plus être complet sans la présence de l'autre. Vivre et mourir pour l'autre. Vivre et mourir en l'autre. Se voir en l'autre et chercher à ce que l'autre se voit en nous. Ne faire plus qu'un. Une symbiose destructrice si la réciprocité n'est pas à la hauteur de cette fusion sentimentale. Prendre un tel risque en vaut-il vraiment la peine ? Que chacun jauge et juge son endurance émotionnelle...Aimer, c'est vivre. Vivre, c'est aimer. Mais ne confondons pas amour et attachement. L'amour libère. L'attachement emprisonne.

La frontière entre ces deux notions ne se limite parfois à un rien. Tout va très vite. Alors faisons preuve de vigilance. Notre inconscient nous joue parfois des tours. On prétend se connaître, mais en vérité, on manque d'autodiscipline. Pour survivre, il faut apprendre à se protéger. L'ennemi n'est pas à l'extérieur, mais en nous...Rares sont ceux qui le comprennent !

écrit le 04/08/2016