AMOURS BOREALES

Crépuscule de septembre sous la mer murmurante

Et ton corps qui harangue mes rondeurs insouciantes

J'ai perdu ma jeunesse, pas ma féminité

Ni ce secret mystère de ma sensualité.

Tes silences susurrent ce que tes yeux impriment,

L'ondulante indécence de mes trop rondes hanches

Qui donne la réplique à ce reflet troublant

De ton regard aimant sur mon corps vieillissant.

Bienveillance amoureuse ou excessive tendresse

Guide tes mains fiévreuses imbibées de caresses

Vers ma peau en détresse, privée de volupté

Mes seins émerveillés retrouvent légèreté.

Quelle drôle de soirée au déclin de l'été  

A l'orée de l'automne de nos vies malmenées,

Quand l'amour et ses arcanes interpellent nos chairs

Redonnent à nos vies un nouveau gout pervers.

Enrobe de tes lèvres ma bouche délaissée

Poses-y tes baisers, poses-y le passé

Ressuscite le désir et ses braises mourantes

Je sens ton corps ardent retrouver son amante.

Le temps, cet assassin, condamne nos destins

Mais quand le cœur hurlant ordonne le clandestin

Les corps en harmonie conjuguent le passé

Pour un futur empreint d'un sensuel osé.

2021 © Mysterieuse