Anna~Moyenne

Lou

pour fêter les vacances, (et mes notes de merde xD) un petit texte sur Anna! (ça fait longtemps! xD)

8/20. 9/20. 5/20. Je regarde rageusement mes copies étalées sur mon bureau. J'ai le ventre retourné, la gorge serrée, et une forte envie de tout péter, tout balancer par terre.

Si encore ce n'était qu'en mathématiques, en SVT et en physique... J'aimerai tellement que ce ne soit que ça. Juste ça. Mais non. Les langues et l'histoire me baissent la moyenne plus que je ne l'aurais imaginé, et je ne parle pas du français. Je ne suis douée en rien.

En peinture, me dirait ma mère en me consolant. Mes yeux se tourne vers la toile blanche au milieu de la pièce, vide, le néant, le Sahara... Il n'y a rien sur le tableau, juste la preuve que je n'ai pas le talent nécessaire pour percer ou pour faire un putain de projet d'art. Je ne suis même pas capable d'aider une amie dans le besoin. D'aider une amie tout court.

Quel est l'adjectif qui me conviendrait le mieux, alors?

Moyen.

Je suis une fille moyenne. Un physique moyen, des yeux moyens, une couleur de cheveux moyenne, un nez moyen, une bouche moyenne, des formes moyennes, un caractère moyen, un humour moyen, un sens de la répartit moyen, un Q.I moyen, des notes moyennes, une mémoire moyenne, des qualités moyennes et des défauts pire que moyens, un goût vestimentaire moyen, des capacités moyenne, tout en moi respire la médiocrité. On se souviendra de moi comme étant la fille moyenne assise au milieu de la classe, une fille qu'on oublie, que le temps efface comme le grain de sable emporté par le vent.

Moyen.

On me l'a écrit sur le front avec un marqueur indélébile, au fer rouge, on me l'a tatoué, on me l'a écrit avec un ciseau, c,'est une étiquette collée à la glue juste au dessus de mes sourcils. J'ai beau frotter au savon, ou gratter avec mes ongles, je ne peux me défaire de cette marque.

Frustrée, déçue, insatisfaite, aliénée, en colère, dépitée, irritée, chagrinée, agressive, haineuse... La liste est longue pour décrire ce qui se passe en moi en ce moment même. Il y a une véritable tempête dans mon cœur, un ouragan qui a tout dévasté sur son passage.

J'ai envie de crier, de lacérer mes copies, de hurler ma rage, de prendre un couteau et de trancher cette toile vide qui me nargue, qui me juge de sa blancheur immaculé, de tout foutre par la fenêtre, de tout casser, de déchirer mes livres et rayer mes CDs... Juste envie de me défouler.

J'entends le bruit de la souris de mon père qui joue sur son ordinateur, comme d'habitude, et la télé dans le salon que regarde Axel.

D'un coup je n'en peux plus. La fatigue me tombe sur les épaules d'un coup, je me sens vieillie de plusieurs années. Je m'assois sur mon lit et enfouie mon visage entre mes mains.

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