Assise sur le lit

Patrick Gonzalez

Tableau Edward Hopper

A quoi donc pense-elle, assise sur le lit,
Dans la pénombre, ainsi, découverte à demi.
Point de miroir offert, à la chair qui luit.
Seins fiers sous la dentelle, vivants leurs propres vies,
Ils veulent des caresses, songent, inassouvis,
aux mains de leur maitresse, aux plaisirs interdits.

Dans le silence, inquiète, elle cherche l'oubli.
Son invisible quête, un moment assoupie.
Elle rêve de conquêtes, de plaisir et de cris.
A ses cuisses, à son ventre, le velours de la nuit.
Quant au cœur haletant, le désir fait mal,
Elle se mord les lèvres, au bonheur infernal.

Quand mille papillons, volètent sans un bruit,
à la tendresse offerte, à ce corps ébloui.
Et rallument en cachette, un monde évanoui.
Comme le premier jour, épanouie, offerte,
La brune, en cachette, dans la chambre déserte
A quoi donc pense-elle, assise sur le lit.

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