Au jardin du poète

chatoune

Au jardin du poète où j’allais me promenant

J’ai découvert en secret les méandres

D’une poésie douce à chaque tournant

Douceur à ravir la belle Cassandre

Chaque vers est comme la plante offerte

Chaque rime est comme la rose épanouie

Comme sortis des mains d’une fée experte

Mais la rose à l’aurore se sera évanouie

Sur un banc où planait l’ombre du poète

Je me suis assise espérant bien son retour

Je chantais ses mots à la sonorité parfaite

Ainsi que le troubadour au pied de la tour

J’avais fermé les yeux une simple seconde

Et je sentis près de moi une présence

Il était là, me suivit joyeux dans ma ronde

Reprenant avec moi les vers en silence

Puis il repartit doucement comme il était venu

Me laissant de son  passage quelque poème

Il n’était plus pour moi un vulgaire inconnu

Mais un ami qui m’avait dit un doux « je t’aime »

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