Aussi.

rafistoleuse

Je prends mon papier et mon stylo plume, encre noire, toujours. En vrai, là, j’ai que mes doigts sur le clavier, et d’un coup ça fait moins spécial. Ca devrait pas. Mais tu sais ça, toi aussi.

Je te connais pas vraiment bien, mais y a ce lien. Qui existe quoi qu’on en dise. Ces mots échangés, ces bouts de vie intercalés. Ces bouts de nous qu’on glisse sans le vouloir, ou sans penser qu’on peut les voir, où juste volontairement, juste parce qu’on est bien, qu’on a envie.

Et puis d’un coup, plus rien. C’est de ma faute. Tu m’as attendue, tu m’attends encore peut-être. J’sais pas. J’ai envie que ce soit oui, mais j’ai peur aussi. J’ai plus le même regard que quand t’es là. J’aime pas ce que voient mes yeux quand je m’enfuis de toi. Mais je pars quand même. Va savoir pourquoi.

Et après ? Et après je reviens. Comme quand on aurait dû être là tout ce temps, qu’on a raté des putains de moments. Comme quand on veut pas trop dire pourquoi l’absence, comme quand on a juste envie que ça recommence comme avant.

Je vois déjà tes lèvres remuer doucement en lisant. En te disant que quand même, j’ai le sens du dramatique.

Tu me souriras un « t’es con » et je me rappellerai que la vie c’est beau. Aussi. Parfois.

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