Autumn

Iris Mink

Pour laurence

Ils sont venus des chemins de traverses chargés d'histoires

Des routes de campagne, comme d'étranges voyageurs d'un soir

Ils ont engloutis les bourgs et les vallons et le temps

En étendant leur bras comme pour saisir un enfant.

Ils sont ces jours, où les nuages lourds viennent se prendre

Dans les branches maigres du cerisier noir cendre

Où le ciel a le gout du thé fumant,

De la bergamote, et du petit bois flamboyant,

Où le temps semble s'étendre jusqu'à l'horizon

Ne laissant sur les Hommes qu'un léger frisson

Comme le froissement d'un pétale qui cède

Sous des doigts anxieux. A chaque Automne son remède.

Le sien est tissé de douces lumières, des souvenirs

De ces aventures et de ses innocents amours dont les rires

Lui revienne parfois dans les chansons du vent


Et  la chaleur de leur paume

 Finit toujours par lui manquer

Lorsque sous ses pas s'écrase, la chaume,

Les feuilles rousses et le passé.

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