Aux Jeunesses

Lézard Des Dunes

Aux Jeunesses


Aux jeunesses sourdes, qui dans la nuit se perdent;

Dans des draps faits de soie, dans un monde qui nous draine;

A la perte des saluts, qui au loin, nous entraînent;

Misérables alentours, où ne gagent que les peines.

Aux jeunesses métissées, qui sombrent dans l’oubli;

A la canine acérée d’avoir lutté et bondi;

Parrainées par la survie ; à la recherche d’atmosphères;

C’est dans vos peurs familières qu’ils trouvent leurs repères.

Aux jeunesses anarchiques en proie d’implication;

Aux gangrènes d’humanité où ils clament révolution;

Un futur très incertain, bordé d’appréhensions;

Tout mécanisme autoritaire se change vite en explosion.

Aux jeunesses déboussolées, qui se perdent dans ces instances;

Où l’on détruit, sans hésiter, tous les restes d’existence;

Aux tracés voluptueux, qui se dessinent au gré des chances;

Cet impact insidieux qui réveille nos véhémences.

Aux jeunesses du passé qui un jour se sont battues;

Pour ébranler quelques piliers, et changer quelques vertus;

A la force des mots, qui tranchaient comme baïonnettes;

Où contre noires mitraillettes s’opposait un jeune poète.

Aux jeunesses du présent, aux jeunesses qui se battent,

Aux jeunesses militantes, aux jeunesses qui s’évadent,

Aux jeunesses qui se lèvent, et qui toujours restent droites.

Aux Jeunesses.

Signé Lézard des Dunes © 2008

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