Avec des si, les lézards auraient 300 dents.

Hervé Lénervé

Vous ne le savez peut-être pas. Vous ne le savez surement pas. On ne peut jamais tout savoir sur tout. Donc, je ne vous en veux pas.

Mais j'ai fait mon premier caca-popot le 5 aout 1962, alors que Marilyn Monroe (actrice peu connue) mourrait dans l'anonymat le plus complet, sans corrélation aucune avec ma défécation, mais à cause d'évènements qui lui auraient été plus personnelles, parait-il ? Du moins, selon les dires de sa logeuse qui pérorait sur tout et surtout sur rien, mais toujours hors sujet, hors propos, hors du pot.

Je m'en souviens très bien, pas du décès de la Marilyn, dont je me foutais éperdument, mais de mon succès à avoir réussi à mettre dans le mille du pot ma crotte. C'était une belle crotte mordorée aux fragrances délicates des fosses à purin. Une crotte tout à fait respectable de cent trois grammes, qui justifiait pleinement l'admiration de mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs, oh, oh, cela aurait pu être le bonheur ! Oh, oh…oh, oh !

-         Oh, le beau caca ! Disait ma mère.

-         Plus beau, il n'y a pas ! Confirmait mon père !

-         Pouah ! Ça pue ! Disaient mes frères en se bouchant le nez, les petits bouts d'choux. Ils allaient me le payer cher, cet affront, les délicats.

-         Ouah ! C'est moche ! Disaient mes sœurs, inconscientes des conséquences d'une telle vexation, les esthètes.

Je grandis donc, comme on grandit tous, en ces temps où l'on est enfant, ensuite, on ne fait seulement que vieillir. Quelle est la portée de ces réminiscences de notre prime jeunesse, sur la construction de notre personnalité intime, comme si notre personnalité pouvait être publique. Nul ne le sait réellement, le fait fut, qu'à partir de ce traumatisme, je développais une haine vindicative contre mes frères et mes sœurs. Qu'en aurait-il été de notre fratrie, si leurs commentaires sur mes sels avaient été dithyrambiques. « Avec des  Si », comme on dit, « On pourrait mettre ma tante qui aurait été mon oncle, si elle en avait eu, en bouteille. »

Le fait étant ce qu'il est et non autrement, j'exécutais dans la même nuit, mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs. Oh ! Oh ! Ooooo ! Ce ne fut pas le bonheur. Mes parents y passèrent également, uniquement pour le respect des prophéties de l'éminent philosophe Claude François.

***

Je sais, ce n'est pas terrible, pas d'pot, pas d'imagination today, mais cela a, au moins, le mérite d'être court.

  • Court mais bon ( bonne) ...enfin ta brève !

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Louve blanche

    Louve

  • Je t'imagine sur google cherchant le poids d'un étron de taille respectable.
    Il faut reconnaître que la génération de nos parents, accordait une grosse importance au caca dans le pot. Il fut un temps (je vois des plus jeunes faire la mou) où perchés sur leurs chaises hautes trouées, les nourrissons mangeaient et déféquaient à la fois.

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Je t'aime (1)

    tantdebelleshistoires

    • Moi, je suis de la vieille génération. Pas de Gougol ici ! Mais, j’ai un chat ! Donc je pratique à l’ancienne, j’attends à l’affut, qu’il pose une crotte et je saute dessus ! Après il suffit de la peser sur la balance qui sert à peser, de fait, puis aller se laver les mains…oui…quand même.

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Photo rv livre

      Hervé Lénervé

  • C’est la cacaphonie cher Hervé ! il en fallait de l’imagination pour écrire ça! Je ne vous cache pas que j’ai osé encore en rire...oups!

    · Il y a plus de 6 ans ·
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    nehara

    • Riras bien ! Qui rira le dernier ! :o))

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Photo rv livre

      Hervé Lénervé

  • Trop long :)

    · Il y a plus de 6 ans ·
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    Mario Pippo

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