Ballade • après • toi
nessim
Je ne veux plus de toi dans ma tête
A me grignoter comme une petite bête !
D'un coup, de courage aiguisé,
Bleuté, aux beaux reflets d'acier,
J'ai tranché, décidé,
A me faire aider, à t'oublier
Alors...baskets aux pieds
Je me suis remis à marcher
Je suis parti voir un tatoueur !
J'ai dit: pique-moi un oubli sur le cœur,
Une porte, une issue, une sortie,
Que je m'évade de ce puits.
Il m'a regardé, s'est équipé
M'a dit : je sais ce que je vais te tatouer,
Je vais te faire un beau drapeau,
A mettre au mât de ton bateau,
Un cœur... flottant entre deux os !
C'est ça qu'il te faut matelot !
Sorti j'avais le mal de mer,
Ce vieux briscard avait du nez,
Il a saisi que tu es ma terre
Mon île, que je devais quitter.
Du coup,
Je suis parti voir un enchanteur,
J'ai dit :
La vie m'a fait l'étreinte mortelle
J'ai son empreinte sur le cœur
Qui m'empêche d'ouvrir grand les ailes !
Il répondit : je vois ce que tu dis,
Son mal est resté dans ton nid.
J'ai un filtre ancestral, assez alambiqué,
Calmant de l'amour la douleur en son sein,
Cependant le danger et là je t'en préviens :
S'il ôte bien le mal, il peut l'amour laisser !
Je suis ressorti pas bien filtré,
Ce que je t'en voulais a disparu
Mais, tu squattes encore ma pensée,
En ombre d'une belle inconnue
Désenchanté
J'ai accéléré
Je suis parti voir un écrivain,
J'ai dit :
J'ai l'alphabet qui me fait défaut
Il faut rythmer quelques quatrains
Pour poser des mots sur mes maux
Il a regardé mes baskets aux pieds
Dit : t'as pas l'air de bien rimer !
Je vais t'écrire une chanson
Digne d'une corde de troubadour,
De celle qui pointe l'horizon
A la naissance d'un grand amour.
J'en suis ressorti en chantant
Un air de blues très lancinant :
« mmmm mm y'a du blues dans le vent
mm mmmm Pour celui qui attend… »
j'ai pas le temps
en courant
Je suis parti voir un envouteur,
Maitre Vaudou de son état,
En plus astrologue à ses heures
J'ai dit :
Retrouvez vos esprits, libérez-moi !
Il m'attira dans son boudoir
Où trainaient corbeaux et cafards,
Il m'y fabriqua une poupée,
Prit mes cheveux, pour la coiffer,
Marmonna : il faut la piquer
Et la charger de tes pensées…
Attention au retour de flamme
Nul ne prédit le cœur des femmes !
Et là, il m'a jeté dehors,
Comme apprenti jeteur de sort !
Vers le haut de la falaise, j'ai marché,
Arrivé, j'ai enlevé les baskets à mes pieds,
Mon tatouage à l ‘air, ma poupée dans les bras,
Un filtre entier vidé, debout, le torse au vent,
Je me fais yeux fermés ce blues lancinant,
En doublant le quatrain qui dit qu'on se reverra
Et je suis bien
Tu sais, je suis bien
Maintenant,
En t'attendant
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Illustration : flash de tatouage la FABR'INK Rouen
oui mieux que le psy ...
· Il y a presque 7 ans ·dur de tout effacer
anna-c
:-) avec le temps...merci anna
· Il y a presque 7 ans ·nessim
Superbe texte. Merci pour cette lecture et toutes les émotions qu'elle renferme.
· Il y a plus de 7 ans ·damephoenix
sous la musique derrière les mots merci beaucoup, d'avoir entendu le coeur qui bat:-)
· Il y a plus de 7 ans ·nessim
Original et façon conte.
· Il y a plus de 7 ans ·Bravo!
unrienlabime
un jeu d'écriture, un plaisir d'écriture plutôt merci =-)
· Il y a plus de 7 ans ·nessim
Tu as vraiment tout essayé ...;)
· Il y a plus de 7 ans ·anne-onyme
oui enfin presque en fait, (il y avait le psy mais j'ai coupé) :-)
· Il y a plus de 7 ans ·nessim