Bleu d'oublies

rechab

en écho à SD " comme un vieux rêve qui s'égare"


Bleu  de pétales
bleu d'oublies,
tu me souris,
d'un air pâle :
c'est sans doute
la course du soir
que tu me donnes à voir ,
comme cette route
qui se perd dans l'infini :
-  le soleil ayant fini par sombrer ,
dans la mer assoiffée  - .

Elle ne garde dans sa nuit
même pas un de ses pétales ,
dans un vide abyssal
l'absorbant sans bruit.

Un petit tour de terre...
il s'en va pour mieux revenir,
à moins que ses souvenirs
ne tricotent les heures à l'envers...

Le revoilà qui renaît
dans le ciel de décembre,
tel le phénix surgissant de ses cendres :
personne ne sait
si la mer le rejette
après avoir fait avec l'astre
des jeux on ne peut plus chastes .

Pour le jour, elle se fait coquette :
on dit que souvent
elle change de couleur
en fonction de ses humeurs,
et se confie au vent .
Elle dit que son amant
est attiré par la lune,
et se cache derrière un rideau de brume :
qu'en hiver il n'est plus si ardent,
et qu'un rien l'irrite …

( il esquisse juste quelques pas de danse
mais reste à distance
en disparaissant assez vite ) .
Que les tempêtes se déchaînent
n'a alors rien d'étonnant :
c'est une façon de marquer son mécontentement,
pour que tout le monde se souvienne
des mois passés,
des jours de joie et de liesse
à s'étirer sous sa caresse ,
quand il n'était pas si pressé :

Certains pensent qu'il a trépassé,
que ce n'est plus le même
auquel la mer dit ses « je t'aime »
de pâles rayons ont remplacé
ceux qui traversaient les cieux :
( on ne peut se fier à rien par les temps qui courent ) ,
même pas à leurs histoires d'amour
qui restent un secret des dieux.


-

RC- dec 2018
----------


Le ciel est ce soir d'un bleu
de pervenche
avant de chuter dans la nuit
bleu  de pétales
bleu d'oubli
les chiffons d'une vie
au hasard
dispersés à tous vents
comme un vieux rêve
qui s'égare

SD

Signaler ce texte