Brouillard
Susanne Derève
Brouillard juste sentir
ne pas écarter le rideau
ne pas voir
ou c'est un abîme
qui s'ouvre
comme si les mots avaient pris chair
que devant la chair tout s'efface
la vie un puzzle
une nasse
Qui pourrait croire qu'on raconte
une histoire linéaire
qu'on tait les fausses routes
les impasses
avec ce qu'elle ont pesé de leur poids
de pierre
d'amours déchues
de guerres lasses
de celles qu'on a perdues
sans même porter le fer
sans combattre
qu'on panse comme des plaies
vivaces
Brouillard amère ritournelle
huis clos d'une pluie d'été
les notes virent sur elles-mêmes
avant de s'effondrer
dans un dernier sanglot
d'où renaîtrait le rire
un accord qui s'éteint
un rideau que l'on tire
Illustration : Clyfford Still
dans la purée de pois les larmes ne se voient pas....
· Il y a presque 6 ans ·mada
mais vous êtes perspicace ...
· Il y a presque 6 ans ·Susanne Derève
là, ça tabasse !
· Il y a presque 6 ans ·Gabriel Meunier
je viens juste de découvrir...phénomène météopoétique...peu importe ; dire que les toiles d'Eugène Brouillard ne font pas trop dans la grisaille ! Ceci me rappelle les année 50, à Lyon, il y avait souvent un brouillard "à couper au couteau" ; alors en sortant de l'école on tirait toutes les sonnettes...en détalant !
· Il y a presque 6 ans ·Gabriel Meunier
Garnement ! ça ne m'étonne pas :)
· Il y a presque 6 ans ·Susanne Derève
Brouillard, effet rideau ; l'abuela aurait dit :
· Il y a presque 6 ans ·"La capa, todo lo tapa ! "
Alain Balussou
ne pas soulever le couvercle ...
· Il y a presque 6 ans ·Susanne Derève
Tres beau
· Il y a presque 6 ans ·.......
nombredor75
Merci beaucoup
· Il y a presque 6 ans ·Susanne Derève