ça va barder!

divina-bonitas

Témoignage

Encore une chercheuse, encore une enquiquineuse, une contrôlante obsessionnelle, une femme en quête de pouvoir et domination, une autre misandre ne supportant par les garçons jeunes, beaux, rayonnants, souriants et sympas, intelligents et ambitieux, dégageant une énergie intense et solaire.

 

Il y avait déjà eu une proche, chercheuse au CNRS, une brune dure comme un roc, sèche comme une figatelle, froide comme un névé même en plein été, une qui obligeait ses enfants petits à choisir beurre ou confiture, sucre ou lait, à dormir l'hiver sans chauffage, à les envoyer dehors par moins 10 sans bonnets ni gants, une qui a toujours tout compter, y compris le prix des olives le jour de l'enterrement de son mari qui s'était foutu en l'air avec une balle, optant pour des fruits avec noyaux parce que sans, ça lui aurait fait dépenser quelques centimes de plus. Même chose pour les noces d'or de mes aïeux. Elle avait fait les courses selon une équation logique et totalement inefficace : x grammes de protéines/féculents multipliés par le nombre de convives divisés par le nombre de tranches de jambon/pain. Résultat : la moitié des gens n'eurent rien à manger.

 

Puis ma voisine, la belle-sœur, ex-chimiste chercheuse qui ne trouva jamais rien et fut reclassée en informaticienne. Tout pareil, tout mis en équation et process, même l'amour, uniquement les 30 février, imposant à ses fils une abstinence totale jusqu'à l'obtention du master 2, repeignant ses volets tous les 5 étés absolument, divisant les services de verres et les petites cuillères de l'héritage en 3 parties avant de s'apercevoir que les ménagères étant constituées de couverts en nombre pair, la tripartition était de fait impossible, suivant le déroulement de la moindre tâche sur un tableur excel, programmant l'aspiration des placards et tiroirs selon un plan quinquennal, ayant divisé le pallier de son étage autour d'un octogone parfait : 8 portes pareilles donnant au choix sur une chambre, un placard, un chiotte…super flippant, sensation de se trouver dans un asile.

 

Et puis là, une autre chercheuse en cancérologie, adepte d'expériences sur les primates - pauvres bêtes!, une autre poilue à nez fort et mâchoire carrée, sapée comme un sac, lunettes épaisses, mangeant des MNMS pendant la soutenance orale des étudiants la bouche ouverte, qui fait faire et refaire son mémoire de master de biologie à un de mes fils à grands renforts d'annotations contradictoires, absconses, humiliantes, pleines de fautes d'orthographe, de « oui mais », de « je ne suis pas sur ». « Sur » au masculin et sans accent…tiens tiens…sur qui n'est-elle pas en réalité ? Même le tuteur de mémoire en perd son latin car la dame demande sans cesse de nouvelles corrections, différentes des premières, cherche la petite bête, souligne et rature, remplace une carte soi-disant illisible par deux accolées encore plus illisibles, supprime des pages entières jugées nouvellement inutiles, cherche surtout à assoir son pouvoir sur des étudiants mâles, j'imagine particulièrement sur ceux qui sont beaux, grands, souriants, sympas, brillants, qui exercent un métier de soin avec douceur et empathie alors qu'elle ne va jamais faire que des expériences sur des rats et des singes dans l'ombre d'un labo sans aucun contact avec un patient et vraisemblablement sans aucun résultat qui fera avancer la science. Mais là, rien qu'à voir sa tête et on le sent, la revanche qu'elle tient, le pied qu'elle prend avec ses petites annotations visqueuses, elle qui a dû rater médecine, elle qui doit vivre seule avec ses diplômes ronflant pour toute satisfaction, elle qui doit avoir un sérieux problèmes avec la fécondité, les bébés…elle qui a supprimé dans le titre « femmes enceintes ». Bien non ce n'est pas du hasard bien sûr, sauf que les étudiants dont elle ne validera pas le mémoire vont devoir repiquer leur année même si par ailleurs ils ont réussi tous leurs écrits et stages hospitaliers brillamment.

 

En tant que femme, je comprends que ce peut-être parfois difficile pour certaines de réussir dans des milieux masculins, je sais le travail acharné qu'il leur a fallu pour arriver là où elles en sont, mais ce genre de nanas revanchardes qui passent leur vie à faire ch…le monde pour prouver qu'elles existent, qu'elles savent tout mieux que tout le monde, qu'elles ont raison quel que soit le sujet, qui cherchent à soumettre systématiquement les mâles sur lesquels elles ne pourront jamais s'assoir, qui se refusent toute douceur et féminité, qui font payer aux autres leurs propres choix austères de carriéristes patentées ayant grimpé les échelons à la force du poignet, ha bah non, j'en peux plus, elles me hérissent le poil. Ce matin j'ai la tignasse qui frise ! Mon gamin a déjà été victime de harcèlement au lycée, fait des années de dépression, alors là non, pas question que ça recommence. Et s'il le faut, je ferai un autre recours, puis un second…quand je commence à me réveiller en larmes au milieu de la nuit et que je me suis rongé tous les ongles, c'est signe que ça va barder, ruer dans les brancards, coups de sabots en prévision.


D'autant qu'avec le manque de personnel hospitalier, il faudrait quand même arrêter de sacquer ceux dont on a bien besoin et en urgence en plus.

  • Dans ma carrière de fonctionnaire actif et méritant (!), j'ai eu les trois-quarts du temps des supérieures et cheffes. Aucun problème et relations très positives. Comme quoi !

    · Il y a plus d'un an ·
    Oiseau... 300

    astrov

  • J'adore le texte, enfin la tournure ... :o) Certaines auraient du faire examinateuses au permis de conduire, ça défoule

    · Il y a plus de 5 ans ·
    Gaston

    daniel-m

  • Durs moments pour toi… Et le dialogue est souvent inefficace...

    · Il y a plus de 5 ans ·
    Coquelicots

    Sy Lou

    • Il n'y a pas de dialogue possible...le tuteur de mémoire a dit quand même que si la prochaine version ne convenait pas à la dame, il irait la trouver!

      · Il y a plus de 5 ans ·
      Img 1518

      divina-bonitas

  • beau témoignage ; et je souhaite que cela ne s'arrête pas là !

    · Il y a plus de 5 ans ·
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    Gabriel Meunier

  • C’est dur de réussir, en tant que femmes, dans des métiers masculins. J’ai connu Fernande, le maréchal ferrant, aucun macho n’a osé lui mettre une main aux fesses. :o))

    · Il y a plus de 5 ans ·
    Photo rv livre

    Hervé Lénervé

    • Je l'adore déjà ta Fernande! Dans mes vies d'avant, j'ai bossé dans des métiers et des staffs où il n'y avait que des hommes. Jamais eu le sentiment que ça me/leur posait souci. Limite perso je préfère travailler avec de beaux mâles sympas, virils itou! Je dois être bouchée parce que je ne comprends pas pourquoi certaines femmes détestent les hommes ou sont animés vis à vis d’eux d’un esprit vengeur...je comprends toujours pas à quoi ça sert.

      · Il y a plus de 5 ans ·
      Img 1518

      divina-bonitas

    • :o))

      · Il y a plus de 5 ans ·
      Photo rv livre

      Hervé Lénervé

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