Café turc
moujik
La première chose qui m’est venue à l’esprit ce jour-là, c’est de prendre un café dans un bar surtout fréquenté par des Turcs, rue des Petites Écuries. Je revenais à la réalité par une porte dérobée, par un trou dans la palissade de mon quotidien. Ici, parmi ces étrangers, au milieu de conversations dont je ne comprenais pas un mot, je me sentais bien, protégé dans mon isolement.
Tous les murs étaient recouverts de carrelage jaune pâle, indiquant une ancienne boucherie ou charcuterie. Le manque de toute décoration était frappant. Les marques des bouteilles poussiéreuses, égarées sur des étagères économiques, évoquaient des générations et des pays différents. Un poste de radio fatigué, vestige des années 60, s’épuisait à crachoter une musique orientale luttant contre les interférences. Par terre, les innombrables mégots expliquaient la fumée dense, sans que cela ne paraisse gêner les clients assis sur des chaises dépareillées autour de tables en formica. Les posters de ce que j’imaginais être des stars turques étaient collés un peu partout.
Il ne faut peut-être que quelques bouts de scotch pour se sentir chez soi.
Y'a des jours comme ça où des turcs étranges nous bizarrent le mental ... à moins que ne ce soient des e-trucs
· Il y a plus de 13 ans ·no1
Talent sans tache. Un café turc fort dont les grains restent en bouche. Merci à toi qui m'as fait rêvé l'ailleurs - celui qui nous habite. Tu rejoins les grands de l'Orient !
· Il y a plus de 13 ans ·Gisèle Prevoteau
Ambiance, ancrage au plus profond de son identité. Ce n'est pas ce qui est qui importe, mais parfois ce qui se ressens ! Très émouvant Moujik !
· Il y a plus de 13 ans ·leo
bien juste cette pause
· Il y a plus de 13 ans ·merci
ristretto
Merci Eve, :*
· Il y a plus de 13 ans ·moujik