Calico Ghost Town

fleurdemars

Un circuit dans l’Est américain : mon rêve depuis toujours !

 

Depuis sept jours maintenant, ce rêve est devenu réalité.

Tout d'abord, visites de Los Angeles, Hollywood, Beverly Hills, Universal Studios, Palm Springs, lieux mythiques symbolisant la richesse et le rêve américain.

 

Des lieux à voir, certes, mais moi je préfère les grands espaces, et les visites qui sont suivi ont bien davantage répondu à mes attentes : Grand Canyon, Monument Valley, Bryce Canyon, Zion Park, Spectaculaires, magiques, immenses, et incroyables mais vrais. On se sent bien petit devant tant de splendeurs naturelles, et l'on espère juste que nos yeux émerveillés imprimeront à jamais ces images dans nos mémoires.

 

A Las Vegas, le luxe partout, les casinos, les limousines, les spectacles, les lumières, m'entraînent dans un tourbillon de sensations différentes et indescriptibles.

Je suis cependant impatiente de découvrir la prochaine visite au programme : la Vallée de la Mort. Malheureusement, il fait chaud, très chaud, trop chaud, plus de 50°C.

Les accompagnateurs choisissent alors de ne pas prendre de risques, tant pour nous, voyageurs, que pour notre bus, et nous prenons à la place la direction de Calico Ghost Town.

Déception dans les rangs, mais compréhension aussi.

 

Par contre, surprise, nous ignorons où nous allons. Nous roulons dans le désert, contournons une montagne, puis le bus se gare sur un parking, à côté d’autres bus de touristes. Nous sommes dans le Comté de San Bernardino, en Californie du Sud, dans le désert de Mojave.

 

Un panneau de bois suspendu nous indique l’entrée de la “ville” de Calico. Sur le côté, à droite, se trouve un autre panneau de bois, avec le plan de la ville, que l’on avait pris soin de nous donner également en version papier, même s'il paraît bien difficile de se perdre dans cette ville qui n’a... qu’une seule et unique rue !

 

Une fois le panneau d’accueil dépassé, entrée dans un autre monde. Ici, c’est La Petite Maison dans la Prairie, mais en version originale et réelle. Un village tout de bois, crée en 1881 lors de la ruée vers l'or aux Etats-Unis.

 

Au fur et à mesure que les chercheurs avancaient vers l'ouest, des villes et villages se construisaient pour héberger ces nouveaux venus, et dès qu'il n'y avait plus d'or, les chercheurs passaient leur chemin, laissant derrière eux ces lieux, qui prenaient dès lors le nom de“villages-fantômes”.

Un régal pour l'amatrice d'histoire américaine que je suis !

 

Ici à Calico, pas de mines d'or, mais d'argent. C'est l'une des rares villes minières d'origine restantes dans l'ouest américain, grâce notamment à une homme, Monsieur Knott, qui décida en 1951 de restaurer la ville à partir de photos. Cinq bâtiments sont d'origine, et l'apprendre me donne la chair de poule.

Je n'arrive pas à croire que je suis en train de marcher dans les pas de ces chercheurs. C'est idiot, mais j'ai l'impression de faire partie de l'Histoire.

 

A droite en remontant la rue, on trouve tout d'abord l'atelier de cuir, le restaurant, le saloon, la “caserne” des pompiers et son “véhicule”, et diverses boutiques converties en boutiques de souvenirs. Au delà des bâtiments, on peut apercevoir les mines, les installations d'époque, les wagonnets.

 

Tout au bout du village se trouve l'école, une réplique de l'école de Mademoiselle Biddle, j'en reste sans voix. Jusqu'ici, c'est juste un lieu vu “à la télé”, quelque chose d'irréel. Là, elle se dresse devant moi, c'est tout simplement incroyable et magique.

 

A droite en descendant la rue, le théâtre, l'atelier d'imprimerie, le bureau du shériff, ou encore la “mairie”, et d'autres boutiques.

 

Il fait très chaud ici aussi, le thermomètre indique 45°C, mais malgré cette chaleur accablante, je suis complètement subjuguée par ce lieu si “authentique”.

Certes, c'est devenu un lieu touristique, et les boutiques abondent dans ce sens, mais j'imagine que je suis revenue deux siècles en arrière, que je vis ici, et je me sens bien, sereine, loin du tumulte des villes, loin de la civilisation moderne et de ses déviances.

 

Le temps s'est arrêté. J'aimerais ne jamais quitter cet endroit, ne jamais franchir le panneau suspendu qui de ce côté-ci, indique “hurry back”.

La déception de ne pas voir la Vallée de la Mort n'aura été que de courte durée. Je ne la verrai sans doute jamais, mais qu'importe.

J'ai découvert et visité Calico Ghost Town. Un souvenir qui restera à jamais dans ma mémoire. Mon rêve américain à moi.

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