Carrefour
Christian Lemoine
Le long du trottoir. Le corps arrêté dans le matin des évidences. Chercher l'immobilité dans la mouvance du son. Baigner dans cette lumière. L'écho profond de bronze frappé inonde les rues, se joue des encoignures ; crème sonore qui caresse les tympans, échappant à toute vue. L'écho, ample et mauve, a la rondeur transparente ; on y plonge comme en un bain de lait onctueux. Le temps d'une éclaircie mordorée. Puis, renaît la cohue, se raniment les confrontations fluctuantes. Retour du concret, contre les fumeuses digressions d'un esprit en quête d'un lointain rédempteur. Des courants se heurtent, des mouvements contrariés écartelés sur les bitumes insensibles. Soudain, une clarté brûlante qui aveugle, « Je reviens » dit l'absence.
magnifique moment arrêté
· Il y a plus de 6 ans ·que vous avez saisi avec grâce
merci
anna-c
J'aime tellement ces digressions, que vous faites ; en mots précieux.
· Il y a plus de 6 ans ·Aurore Rodi (Ancienne Alice Gauguin)
Eh bien merci. Je suis touché que mes mots, qui tentent de dire ce qui me remue, en touchent d'autres.
· Il y a plus de 6 ans ·Christian Lemoine
Une conclusion de génie.
· Il y a plus de 6 ans ·enzogrimaldi7
Merci pour vos commentaires, toujours très réconfortants pour celui qui doute de ce qu'il écrit.
· Il y a plus de 6 ans ·Christian Lemoine
Si vous doutez vous, l'une des plus fines plumes ici, alors , que devrais je penser , moi, de mes pauvres écrits?
· Il y a plus de 6 ans ·enzogrimaldi7