Ce n'est pas que les choses sérieuses m'intéressent ; c'est juste qu'elles me poursuivent.

chevalier-neon

T’avais qu’à te le dire avant,
qu’y’avait rien à gagner.
Moi je confie mon corps au vent ;
il ne peut le saigner.
Moi je m’aime libre
de choisir la vie ou la mort ;
en ça seul je vibre,
je cède l’envie pour l’amor.
Demande-lui ta dignité ;
il sait où il l’a cachée.
Exige tes indemnités,
ta vie a été gâchée.
T’avais qu’à l’accepter,
qu’il ne donnerait rien.
Il faut intercepter
les aboiements des chiens ;
prévenir les morsures,
se dire qu’ils ont la rage...
Voir venir la mort sûre
car le ciel aime l’orage.
C’est joli aussi les rêves,
mais ils font juste tache
dans la société qui crève
tous ceux qui s’en détachent.
Souviens-toi d’hier
et envisage ainsi demain.
Tu sais les prières
sortent bien des êtres humains
mais jamais ne les atteignent ;
tu as besoin d’une autre confiance…
Et pour qu’elle ne s’éteigne,
la lumière appelle ta défiance.
Imagine un autre monde,
imagine d’autres autres.
Car la vie est une blonde
roussie par tous ces apôtres
juste pour la faire sorcière…
Mais d’où vient la haine ?
Quand l’amour est une sourcière
à même nos veines…
Ce n’est pas la peine de souffrir ;
ils ne sont pas des hommes.
Ce n’est pas la peine de s’ouvrir
le cœur comme une pomme
que l’on aura croquée malgré elle.
Même un tas de chair sanglante
vaut mieux qu’un homme heureux mais sans ailes.
Je sais que la nuit est lente…
Elle est lente à partir
pour masquer notre chagrin.
Elle est lente à venir
quand on veut prendre le train
vers un lointain ailleurs…
T’avais qu’à savoir avant
que le monde est meilleur
quand toi seul prends les devants.
Fais-le au moins en toi ;
garde ta marque seule sur ton cœur.
Ils ont renié ton choix,
au moins tu es bien vivant si tu pleures.
Si tu ne peux leur dire leur lâcheté
alors dis-toi ta splendeur ;
si tu dois toujours les laisser t’acheter,
c’est qu’ils vendent leur laideur.

(écrit le 12 octobre 2012)

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