Cellule hit
blanche-dubois
J'ai pris quatre kilos. Je hais cette balance électronique. Je me suis laissée aller pendant les vacances en Espagne chez Marichel. Huile d'olive et fritures. L'huile, c'est la sensualité, le gout, l'exaltation des saveurs. C'est le Sud, le soleil et cette manière de vivre mon intérieur à l'extérieur. De découvrir ma peau et laisser parler mes envies.
Alors que chez Karsten au Danemark, il règne dans les assiettes cette froideur polie, un tantinet trop organisée, du bouilli ou du fumé, du poisson bleu de la mer du Nord (excellent contre le cholestérol), une prise de plaisir occultée chez les protestants. Une ligne directive assez stricte : trop manger est un pécher.
Je reviens donc en France. Je calcule, je dois perdre ces quatre maudits kilos. Bah pas grand chose...Malgré cette gourmandise qui m'accompagne journalièrement. Le manger triste ? La vapeur ? Non c'est impossible. Eviter le chocolat ? Autant mourir, me suicider. L'indispensable nourriture pour ne pas déprimer à la rentrée.
Le sucré est bien agréable et doux dans la bouche mais il ne reste pas. Le chocolat sitôt croqué se trace un chemin direct vers mon cerveau et fusionne avec ses cellules diffusant la sérotonine indispensable au maintien de mon moral. Un carré, deux carrés et là, patatrac, toutes les bonnes résolutions de la rentrée effondrées par cet acte d'addiction totale au chocolat. Moi qui, dès le lycée, aie repoussé avec un dégout profond toute cigarette, tout joint, tout verre d'alcool en regardant mes camarades se laisser aller à ses petites dérives d'adolescents. Je devais faire figure de fille triste et stoïque mais ces mêmes camarades ne savaient pas qu'en cachette je boulotais ce Cacahuatl, pour une communion exquise à chaque nouvelle bouchée...Mon préféré à l'époque? Le Suchars noir. Que d'émotions à l'époque ! Pourquoi le cerveau a-t-il donc besoin de ces subterfuges du bonheur ?
Une petite voix me dit : arrête, tu ne maintiendras jamais ton poids dans une limite raisonnable. Pince toi le ventre, les hanches…Regarde cette affreuse cellulite.
Il est vrai que mon jean slim décuple l'effet contenseur…Je respire si mal désormais. Un peu de footing, de fitness, rien pas un gramme de perdu. C'est affreux. Mais réduire cette abominable zone abdominale est devenu impossible sans me départir de mes sacro-saint carrés de chocolat journalier.
A la sortie des écoles, je guette chacune des jeunes mamans pour dédramatiser, vont–elles croquer elles aussi dans le carré de chocolat tendu à leur gamin ? Non, elles n'entament absolument rien de la tablette de chocolat Cote d'Or. Vous savez avec l'éléphant sur la plaque ? Vous voyez ce que je veux dire ? Tout ceci me cantonne désormais dans une intranquillité beaucoup plus difficile à digérer. Être tentée c'est la probabilité de vaciller. Alors que le monde autour de nous demande tant de contrôle et de maitrise. Pourquoi devrais-je m'imposer cette dictature de la ligne ? Il y a t-il un fondement ? Qui l'a orchestré ?
(suite)
N'accepter aucune dictature. Je ne me pèse que quand je suis certain que le poids n'a pas bougé. Cassoulet et paella, boeuf bourguignon et Gigondas.
· Il y a environ 10 ans ·astrov
Désormais je ne jure que par ce site : http://www.fromageoudessert-dessert.com/
· Il y a environ 10 ans ·des recettes de cuisine l'indice gras bas. Il y a une recette de fondant au chocolat ou le beurre est remplacé par la compote de pommes ! c'est bluffant!
blanche-dubois
Je suis pareille, ah le chocolat... la pire des gourmandises
· Il y a environ 10 ans ·dreamcatcher
Il m'arrive de passer un long moment à détailler les chocolats dans un supermarché. Et je suis hérétique, car j'aime le chocolat au lait :
· Il y a environ 10 ans ·astrov
Astrov, le chocolat se mange noir !
· Il y a environ 10 ans ·blanche-dubois
Un fondement, c'est raieducteur, non ?
· Il y a environ 10 ans ·petisaintleu