C'est beau, un enfant

little-wing

Tu sais ce qui est réellement beau ? Les gosses et leur insouciance. L’insouciance de la vie, du monde des adultes, des peurs irrationnelles comme la simple idée de mourir. Quel gosse pense à la mort ? Ou même qu’une fin puisse exister ? Ils commencent tout juste à vivre alors la fin, ça ne fait pas parti de leur vocabulaire. C’est à peine s’ils ont conscience du temps qui passe et, lorsqu’ils s’en rendent compte, ce sont déjà des presque adultes qui ont des souvenirs, de l’expérience, des projets, du travail…

 

            Mais c’est beau un enfant. Un petit enfant qui joue dans l’innocence de ses jeunes années. Sans conscience du reste. Pouvoir être égoïste sans s’en rendre compte ou avoir à en subir les conséquences. Pouvoir changer d’avis par simple envie. C’est bien d’être un enfant parce qu’on ne se pose pas de question. Il ne connaît pas d’autre limite que celle qui délimite le monde des adultes du sien. Un gosse, ça vie au jour le jour.

 

            Un gosse, ça fait vivre les adultes. Ça fait vivre les rêves. Ça nous rappelle qu’il fut un jour où l’on ne savait rien et l’on s’en foutait. Du moment qu’on avait notre quota de bonheur. Et c’est si facile d’être heureux quand on est gosse. Une glace, un nouveau jouet, un câlin, des histoires avant de dormir, une sortie à un parc d’attraction… Tout et n’importe quoi, il s’en faut de peu. Etre gamin, c’est pas si compliqué.

 

            Et ils sont capables de nous surprendre parfois, avec leur vision simple de la vie, là où nous voyons un problème, eux peuvent voir une nouvelle expérience à vivre. Parce que quand on est gosse, on ne cesse d’apprendre, de comprendre de nouvelles choses, on peut même les réapprendre plus tard avec un point de vue différent.

 

            Un enfant, ça a si peu de jugement… Alors qu’en tant qu’adulte, on argumente, on veut comprendre, on cherche, on se complique les choses, la plupart du temps, les enfants agissent ou sont capable de passer à autre chose. J’ai vu des gosses supporter des douleurs bien plus importantes que des adultes ne peuvent supporter.

 

            Et c’est ce qu’il fait, l’adulte, il oublie qu’il a face à lui un être pur. Sans les tâches dures de la vie. L’adulte pense « qu’il comprendra quand il sera grand ». L’adulte ne se soucie pas du fait que ce gosse pourrait apprendre tout de suite, il s’imagine que ce gosse peut agir comme lui, c’est-à-dire en comprenant en temps et en heure. Faux ! J’ai vu des adultes devant expliquer des choses d’adultes à des gosses, et ceux-ci les ont compris avec un simple hochement de tête.

 

            C’est beau, et ça fait du bien, un enfant. On se surprend à vouloir entrer dans leur monde. Partager des aventures, des rêves. Prendre plaisir à répondre à leur insatiable « pourquoi ». Devenir un jour un héros puis la victime devant être sauver le suivant. On veut les faire rire, ces petits bouts. On veut les voir joyeux et, secrètement, on souhaite qu’ils le soient le reste de leur vie. Mais nous savons tous parfaitement qu’un jour ou l’autre, ils connaîtront ce que nous avons connu. Une sorte de descente du nuage. On découvre ce jour-là que la vie, ce n’est pas comme les rêves que nous avons vécu étant petit.

 

            Vivre, ça, on peut faire. C’est grandir qui est plus compliqué. Il n’y a plus de « moi, quand je serais grand, je serais… ». Les monstres cachés sous les lits sont remplacés par des professeurs, on ne croit plus au Père Noël, on ne joue plus à cache-cache, on se soucie de son image, on a peur de se faire mépriser, rejeter, on veut faire comme les grands justement. On apprend à cette période-là qu’on a vécut dans un cocon pendant tout ce temps, un cocon d’insouciance, d’innocence, de plaisir simple, où l’on faisait des petites crises parce qu’on a pas eu ce qu’on voulait, où l’on construisait des amitiés pour la vie ou juste pour la journée, où on fait des bêtises, où on boude ou pleure pour n’importe quoi. On comprend que la vie, en faite, elle était belle avant.

 

            Entrer dans le monde des adultes ne se fait pas sans perte, sans douleur. On doit faire des choix, rentrer dans le moule, se trouver un boulot, mettre entre parenthèse nos petits plaisirs, s’adapter et découvrir encore. On doit oublier que l’on a été, un jour, ce p’tit gosse qui faisait des châteaux de sable, qui courait partout, qui touchait à tout et n’importe quoi, qui ne connaissait pas encore les limites, les règles du jeu des adultes, qui croyait que tout était possible, qui se prenait pour le super héros de sa propre vie, qui se fichait des filles ou des garçons, qui faisait pleins d’horribles dessins à en exploser les feutres, qui regardait les Disney, qui peignait avec les doigts, qui ne voulait pas manger les épinards, qui s’endormait sans penser au lendemain.

Si, c'est beau un enfant.

  • Moi, je voulais être Sergent Instructeur... pour pouvoir donner des ordres! Lol Et puis j'ai voulu être véto mais ça m'a vite paru dégoûtant avec les opérations et tout... du coup, j'ai voulu être reporter animalier pour lié voyage et animaux... Et puis j'ai découvert Cousteau et j'ai voulu être comme lui... En grandissant, j'ai apprit à jouer la comédie sur scène et dans la vie histoire de dérider tous ces faciès endeuillés... Mais comédienne,il parait que ce n'est pas un métier... Je crois que j'ai fais le tour! Lol! XD Ceci dit, très beau texte et tellement vrai! CDC! XD

    · Il y a environ 11 ans ·
    Vhrwx7 t 400x400

    Alinoë

  • je suis grande, mais mes yeux regardent le monde avec ceux d'un enfant... :) !

    · Il y a environ 11 ans ·
    000000

    insane

  • Quuand j'étais enfant, je croyais que cela durerait toujours; quand j'ai compris que je "grandissais", je voulais arrêter le temps. Autant dire, que je n'y suis jamais arrivée:je suis restée petite, mais j'ai vieillit!
    Je voulais être maçon, comme mon père; j'ai pas compris pourquoi je n'ai pas pu! ;-)

    · Il y a environ 11 ans ·
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    Choupette

  • "C'est peut être l'enfance qui approche le plus de "la vraie vie". André Breton.
    j'ai eu une si belle enfance...que j'aime m'en souvenir. Vous avez mit les bons mots sur cela, merci.

    · Il y a environ 11 ans ·
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    Choupette

  • Quand j'étais gamine, je disais que je voulais être astrophysicienne pour le simple plaisir de dire un mot compliqué et faire mon intéressante. Ensuite, j'ai voulu devenir vétérinaire (surprenant...), cascadeur professionnel, actrice, chanteuse et milliardaire (je rêve toujours d'être milliardaire d'ailleurs). On est con quand on est gamin mais justement parce qu'on est gamin, on a le droit d'être con alors vous, vous rêviez de quoi?

    · Il y a environ 11 ans ·
    Jimi hendrix

    little-wing

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