C'est en vous que j'ai espéré

Isabelle Polle

Serez vous la souffrance du souvenir

ou de la quête jusqu'à en mourir

après la foi dans l'avenir

L'arc en ciel qui sèche les larmes

de Dieu, d'un drame, d'une femme

Devenir l'empire que j'ai jeté

pour vous l'écrire tant je vous ai aimée

L'étoile dont on accroche

quelques poussières dans sa poche

comme ce pendentif très fort serré

parce que vous me l'aviez donné

Pour vous, j'aurais crevé le Ciel

déchiré le Temps, vous rendre immortel

décrypté l'Univers pour rencontrer Dieu

pour le supplier que vous m'aimiez un peu

pour que vous m'aimiez encore

parce que je vous aime depuis lors

à m'en perdre entre vos mains

comme une nécessité, un absolu, la foi

un élan, une force brute, un besoin

comme si c'était la dernière fois


Parce que c'est en vous, que j'ai espéré


Sans, je n'ai pas survécu, mon amour

je ne peux survivre qu'avec toujours

tant j'ai besoin de votre amour

Etre la femme d'un seul homme

de ma Vie, l'unique Amour

devenir comme impératrice à Rome

sans regret, remord ou surtout retour

confiante, invincible, éternelle

après avoir été la femme de celles

de rien, de tous ou de personne

après avoir été pour moitié à Mauthausen

de regrets en désillusions, toute à rebours

d'une Vie perdue de ne trouver l'Amour

fragile, vulnérable, mortellement blessée

pour mettre mon ame dans votre baiser

à n'en pouvoir jamais vous remplacer

je vous aime comme l'on se défenestre

sans retour ni compromis, pour être


Parce que c'est en vous, que j'ai espéré


Le besoin vital en vous serrant

comme si je perdais notre enfant

Le printemps qu'on attend plus

après y avoir trop ou pas assez cru

ou s'être longtemps perdu

celui qui éclaire le regard

de tous les amoureux

celui qui rend les hasards,

la Vie belle; qui rend heureux

aussi heureux qu'il est rare

Etre de celles que saluent Marie

aussi beau que l'oiseau remis au nid

aussi dur que le pardon au meurtrier

aussi fort que l'amour redonné

Simplement belle dans l'Amour

Comme Dieu les bénit toujours

Comme se lève le jour

Dites, m'aimerez vous toujours ?

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