Chacun voit midi à sa porte.

Rose Bottlebrush

Il est midi.

Hor­loge interne sur pré­ci­sion stom­acale.

Acide devant ma porte, je vois midi.

Judas nom­bril et gar­gouilles, Notre-Dame-du-Parvis.

C’est l’heure. Il est MIDI.

Spaget­tho au rous­pesto, sous la peau c’est le bronx.

Corps armé sous-tendu j’ai un petit creux.

Tranchées de pain roussi au soleil.

L’ennemi tire dans le mou.

Rêver­ies aigres douces face frigo vide.

Les sol­dats se vident de leur sans.

Ver­tige haineux appétit ter­rasse en plein ère.

Il est midi haut ciel sans nuage de lait.

La vais­selle à rem­plir se comble reflet rond.

Acide devant ma porte, je vois midi.

De l’autre côté de l’assiette, payer impôt sur la gamelle.

Robin des pois chiche de voler l’orange.

Forêt de chair­wood, six troncs son­nés.

Ven­tres miel-eux, course à pieds de porc, cheveux d’anges.

Indus­trie mes déchets.

Dans le grail­lon tout est bon.

Le plas­tique c’est fan­tas­tique.

Je m’emballe et super-marche dans les rayons act­ifs.

Je nage dans l’huile de palme, sang col­orant mi-conversateur.

Je cède mes parts au marché.

Coupons cadeaux dans mes cel­lules.

Ser­vice après-ventres.

Vous avez un corps blème ? Nous aussi.

Molle éculé rouleau com­presseur, je sors du plac­ard mon cervelet plat pré­paré.

Quand l’intestin grêle, cha­cun voit midi à sa porte.

Signaler ce texte