"Chaque grand artiste a sa vérité."
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« Chaque grand artiste a sa vérité. »
Dès que j'ai su lire, j'ai lu. Dès que j'ai su écrire, j'ai écrit. La vie n'est pas si compliquée si on retire tout le superflu.
À l'école primaire je m'enthousiasmais devant ''La belle lisse poire du prince de Motordu'' et j'écrivais des lettres d'amour à des garçons. Au collège je lisais les sagas à la mode et je rédigeais des poèmes. Au lycée je découvrais Stephen King et Haruki Murakami et je me lançais dans les nouvelles. Au chômage j'enquêtais avec Adamsberg et entamais mon premier roman.
La lecture est ma nourriture et l'écriture le remède à tous mes maux. Ajoutez à ça un coin pour dormir, un peu d'eau et une dose minimum d'affection et je survivrai. Un peu comme une bactérie de genre humain ; mon organisme est d'une simplicité déconcertante et n'a besoin de presque rien pour vivre.
Je pourrais aussi vous raconter que je suis née à Bordeaux, d'une mère dans le calcul et d'un père tourneur-fraiseur, que j'ai arrêté mes études en première et que je voue un culte aux canards mais si j'avais vu le monde à Zanzibar d'un père chasseur-cueilleur et d'une mère guenon je crois bien que je serais la même personne. Bien sûr j'aurais le teint plus mat, sans doute une pilosité bien plus élevée et pas autant de cochonneries dont me gaver tous les soirs, ce n'est pas de ça dont je veux parler. Ce que je veux dire c'est que je crois que j'aurais quand même été une Artiste. Pas dans le sens où j'aurais eu du talent mais dans celui où j'aurais quand même consommé l'Art, vécu l'Art, espéré l'Art, respiré l'Art. Je crois que c'est quelque chose qui est profondément ancré en moi, au point que quand je mourrai et que je me réincarnerai en champignon hallucinogène ce champignon lui aussi sentira qu'il a l'Art en lui.
C'est ça, ma vérité à moi. Et la vôtre, c'est quoi ?