Patrick Chadeyras-Hean

valfables

Patrick Chadeyras-Hean

 

 

Faire une Fable et mourir !

 

Voilà une entrée déroutante, je sais.

Pourtant c’est là mon hagiographie d’Auteur de Fables, gentiment proposée (enfin mâtinée de quelques cynismes) d’un confrère de la Fable… Et avant de comprendre comment j’en suis arrivé là, commençons pas la fin, enfin ma fin : je veux dire, comme l’entend l’adage que l’on ait jamais mieux servi que par soi-même, mon épitaphe !

La Vie est une Fable ;

J’en connais désormais l’apologue !

 

Mais avant cela j’ai vu le jour, enfin c’était une nuit, dans d’anciennes terres de Burgondie, à Nevers. C’était un 11 Septembre, si, si… Pas « le » 11 Septembre mais celui de l’arrivée au pouvoir du tyran au Chili, ce qui n’est pas forcément un meilleur signe.

Passons sur ce départ de mauvais augure pour dire que né Dieulafait, prénommé Patrick, voilà qui ajouta une note catholique pour le moins désespérante à mon destin ! Bref, élevé par des femmes, vivant dans une ferme loin de tout, sans autres enfants, que faire pour découvrir le monde ? L’inventer !

Bon attention je suis certes « fait par Dieu » mais je ne suis pas Dieu, encore que je pourrais l’être sans même le savoir !

Donc, armés de quelques livres dont ceux de la pompeuse figure de Commandeur de Messire La Fontaine, j’allais affronter les forêts attenantes déchirées de chemins solitaire de mon domaine déchu… Bien oui déchu, vous ne suivez pas, je vois bien.

Il me fallait reboiser celui de mon imaginaire en y plantant mes graines de fantaisie pour qu’il y pousse Fées, Trolls, Dragons, Chevaliers et autres créatures loufoques et désenchantées. C’est à ce moment là que je m’inventais mes histoires.

De drôles d’histoires certes.

Grossières, maladroites, mal fichues pour la plupart…

Stop !

Passage temporel en kaléidoscope sur les années alors passant faites d’écoles, de bagarres, de joies, de bobos, de réussites, de nombreux échecs, de passage rural à urbain, d’établissements scolaires à d’autres, d’un bac, d’une présence en fac, d’un service militaire… ah l’armée… d’un travail et…

De mes histoires, toujours.
Ecrites cette fois-ci, plus de vingt ans à les écrire.

Mais j’étais bête, comment voulez-vous arriver à quelque chose sans une Muse ? C’est idiot !

Ah ma Muse…

Une Fée ! Une véritable Fée… Je sais vous ne me croyez pas, et pourtant. Bon, elle est bancale - c’est la Fée bancale - mais je ne vous dirais pas pourquoi, na !

Et sa magie opéra !

« Le Fablier de Val » puis « Histoires de Fables » : mes deux recueils de Fables édités, publiés, en papier, à lire, pour la postérité, pour ma gloire… Oui bon, mes Fables pour vous lecteurs, pour que vous sachiez ce que j’ai imaginé pendant ma vie depuis tout petit ! Ah mes deux bébés… et un troisième que j’ai porté pour le fameux confrère auquel je faisais référence : « Le Miroir aux Fables »…

… Et un autre cette fois de chair et d’os : mais cela non plus je ne vous en parlerais pas !

Signaler ce texte