Charlie! Oui, mais pas que.

 Au sein de ce grand monde “fictif” parsemé de toiles provoquant des amitiés sans lendemain, de “like” machinaux pour ne pas dire mécaniques, de statuts presque outrés, de commentaires déplacés… j'observe.

J'observe ce que les actes d'une poignée d'hommes ont comme répercussion sur nos pauvres esprits qui oublient que “tout le monde il n'est pas gentil, tout le monde il n'est pas beau”.

*Ah bah nan*

C'est comme si les tragiques évènements qui avaient eu lieu à Paris and elsewhere, avaient bousculé nos petites vies bien rangées, parfaites, insouciantes de tous les fléaux qui sévissent à l'extérieur de nos frontières.

Sachez que les incessants BOOM de Bagdad ont désormais domestiqué nos rues. 

C'est comme si un intrus, par le biais de ces individus armés, s'était immiscé dans cette sphère de convictions ignorantes (sauf quand on en parle au journal de 20h).

Ou alors ce qui se passe est comparable à l'intrusion d'un voyeur acharné pendant que toi le lecteur de ces quelques lignes, prend ta douche du matin, dans la joie et la bonne humeur en rythme sur la voix d'un de ces people devant lesquels nous abdiquons (autres types de terroristes).

Sous le feu de ton jet d'eau, tu étais loin de te faire surprendre (tu croyais).

Pourtant, ce voyeur vient de gâcher ta journée *plus quelques unes de plus* car tu pars du principe que c'est “toujours à l'autre que cela arrive”.

Il vient d'éclater ta bulle de convictions aveugles.

Mon ami, parfois, l'autre c'est toi et les mauvaises herbes qui gangrènent dans le jardin de ton pauvre voisin sont aussi à tes portes.

La liberté d'expression et la censure sont des modes indémodables qui connaissent des hauts et des bas …

Cependant, cela fait TILT lorsque on vous fait un dessin en direct et réaliste de coups de feux qui illustrent jusqu'où certains sont prêts à aller pour paradoxalement, défendre leurs idéaux.

Idéaux qui nous sont antagonistes et qui nous semblent pas croyables.

Mais “ qui est Charlie” et surtout qui êtes vous?

Je ne sais pas si la distinction est ici nécessaire ou importante.

Partons du principe suivant: il y a ceux qui abdiquent totalement devant Charlie idéologiquement parce que “ils ont raison”, “nous pouvons rire de tout”, “liberté d'expression oblige”, “la famille, les amis sont partisans”...

Tandis qu'il y a ceux qui doutent parce que “ ils exagèrent quand même hein?”, “On peut rire de tout mais il y'a des limites non?”, “Je suis choqué(e), tu as vu la nouvelle une de Charlie Hebdo?”...

Oui j'ai vu, et celle de cette semaine, toi tu l'a vue?

Il y a ceux qui se retrouvent entre les deux (moi inclue).

Cas de conscience véritable: “On peut rire de tout mais”… C'est ce “mais” qui délie les langues, qui déchaine les passions qui fait de vous l'apologue ou le pourfendeur d'une presse satirique.

La liberté d'expression c'est aussi celle de l'outré, qui décide de coller un procès à celui qui l'a dérangé.

C'est justement là l'essence même de cette liberté d'expression.

C'est justement cette diversité d'opinions qui fait d'elle la mesure de ce “que l'on peut dire" ou "de ce que l'on préfère taire”.

En parlant de mesure, je me demande si cette fameuse liberté est quantifiable?

Est-ce une science exacte que l'on peut déchiffrer?

C'est pas des mathématiques non?

Mots de la fin:

Le hit du moment: "Je suis, je suis, je suis..."

En ce qui me concerne: je suis paix, je suis amour et je suis tolérance.

Rouen, le 25 Février 2016