chronique d'une mort

insane

je regarde le mur, j'y vois courir de minuscules insectes, la mousse autrefois verte est desséchée par la chaleur torride de ce mois de juin, aucune pluie n'est venue laver la terre de toutes ses impuretés, le sol est craquelé comme la mesquinerie des idiots, le soleil dans mon dos me brûle, j'ai soif tellement soif de pardon, je ne peux parler car ma bouche est baîllonnée, je ne peux bouger car mes pieds sont entravés, mes mains liées dans mon dos.....

Pourquoi suis je là.....

je vais vous raconter si le temps me le permet, si je peux en quelques mots, vous montrez ma souffrance....si je peux être encore sauvée....

LA HAINE : aversion profonde et violente contre quelqu'un ou quelque chose (définition du dico)

Ce mot, ce simple mot...qui a engendré des guerres, des tueries, des massacres...et surtout des pensées mal intentionnées, et pourtant je suis là, a cause d'elle La haine.

connaissez vous seulement une personne qui n'a jamais eu une seule fois la haine ??? moi aucune.

Cette haine engendrée par des graines semées aux quatre vents, par des moyens subtiles, que nous n'en avons aucune conscience, mais qui pendant se temps,pousse, grandit dans nos entrailles,  coulant dans notre sang, le souillant de pensées douteuses....

Les médias, les politiques nous la susurrent dans les oreilles, et tels des moutons nous hochons la tête, que tout ce qui arrive n'est pas de notre faute et que si et si et blah blah blah....mais oui ils n'ont pas tort . La graine a germée ... il est trop tard....

Mais si nous nous arrêtons pas, si nous prenions le temps de réflechir, prendre du recul a la facilitée d'absorber si facilement la pensée des autres... aurions nous une autre pensée... nous voila sur un autre chemin ...et c'est celui que j'ai choisi...

Alors je me bat contre des moulins a vents mais qu'importe, puisque c'est moi qu'il ai choisi..

De cette pensée qui n'est pas la notre, je me bat contre toute forme d'intolerance, de souffrance, je voudrais un monde juste, sans crainte que l'inconnue ne nous fasse peur, j'ai hurlé mais personne n'entends.

Je me sens seul, et pourtant je sais qui reste quelque part en nous une once (et cela n'est pas beaucoup) d'humanité.

Que la haine est une perversion induite et conduite par l'homme, et c'est en cela que ma tristesse du monde m'a conduite devant le mur silence et c'est dommage...

des pas derrière mon dos... je ne verrai jamais mes bourreaux...car je n'ai pas été jugée par les hommes...mais par nos peurs.

Ce n'est pas moi qui suis devant le mur, mais la pensée de chacun

©Insane Demented



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