cigarette after sex

compteclos

La cigarette de l'après-amour.

J'ai toujours aimé la cigarette «  d'après l'amour ». Celle que je déguste, le corps encore tremblant. Le corps encore en transe, les lèvres rouges de sang, les jambes pliées, la main tenant ce cancer à bout de doigts. Le regard clos, les narines savourant la jouissance du moment.

J'ai toujours aimé cette foutue cigarette après l'acte. Celle qui complète l'orgasme, celle qui me fait prendre conscience du moment intense ( ou pas) que je viens de passer. Celle qui me fait réfléchir sur la vie pendant que je repense à ses cris de femmes sur l'oreiller.

Ou à mes gémissements lors des va et viens d'un homme.

Cette fichue cigarette, comme un dernier espoir d'éternité sur ma peau blanche.

Ces innombrables cigarettes que j'ai fumé, après l'amour. Ode à l'amour que j'ai fais avec des femmes au merveilleux corps avec qui j'ai partagé mon corps – moi qui complexe tant sur mon physique-

A ces hommes auxquels je me suis offerte par amour, par envie,par désir, par luxure.

A ces corps dont l'innocence et la pureté m'ont heurté puis ont fini par m'échapper.

A ces corps, dont je me souviendrais toute ma vie par leur beauté.


J'aime tous les corps, j'aime la beauté des traits, de l'union des paumes, de la finesse des doigts, des torses respirant la virilité ou la naïveté.

Aux seins des femmes, pleins, petits, ronds, en poire, à tous ces seins qui m'ont tant de fois fais rêver ( et fantasmer).

A ces jambes qui se glissaient parfaitement sur les miennes, à ces coups de reins donnés et reçus.

A ces souffles confondus, cette chaleur sur nos peaux mélangées.

Ces regards brefs, courts, échangés pendant l'acte.

Ces gémissements lors de l'orgasme.

A tous ces corps que je ne parcourais jamais mais que je ne cesserai jamais d'admirer.

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