Circonstance Atténuante
lorine
Depuis quelques temps, au travers de reportages et d'autres recherches, je me suis rendu compte d'un phénomène profondément encré dans notre mode de pensée humaine. Le déni de la reconnaissance des monstres, des personnalités mauvaises, possédant un mauvais fond, de manière innée.
Tout notre système repose sur des justifications et des circonstances atténuantes. Tout est fait pour nous empêcher de reconnaître l'existence du mal pur. Et c'est quelque chose qui me dérange (surtout au niveau de la justice). À force de tout vouloir tout justifier tout le temps, on en devient trop bon et la crainte s'estompe. Je pense que le problème principal vient du fait que l'on a tendance à utiliser des circonstances comme justifications et non comme des explications. Ce qui explique ne justifie pas.
Un parent qui a été battu n'est pas forcé de se soumettre au modèle de la parentalité qu'il a subit. S'il bat son enfant, on pourra l'expliquer, mais pas le justifier. Je pourrais utiliser de nombreux autres exemples.
Tout ceci me picote toujours un peu d'entendre des absurdités sans nom. Si un jeune a pris un fusil et est allé massacré sa classe, c'est parce-que les jeux vidéos l'ont rendus violent, si quelqu'un viole une pauvre inconnue dans la rue, c'est parce que lui-même a connu des sévices étant jeune etc... Il y a des gens mauvais, vraiment. Des connards qui le sont sans qu'on puisse le justifier. Je ne dit pas qu'ils le sont tout le temps, avec tout le monde, mais ils font le choix, à un moment donné, de l'être avec quelqu'un.
Je pense que les personnes ayant des circonstances atténuantes sont des gens malades, qui n'ont pas choisit d'avoir une raison brisée, de base.
Cette réflexion teintée de révolte m'est venue il n'y a pas longtemps, quand j'ai appris par les infos que les agresseurs ayant infligés un viol en réunion à une jeune femme handicapée avaient été relaxés alors qu'un jeune homme ayant jeté un chat contre un mur et lui faire du mal avait pris deux ans ferme, quelques mois plus tôt. Je ne dis pas que la violence animal n'est pas grave, mais dans ce cas là, il n'y a aucune cohérence entre ces deux peines. La deuxième était juste, la première est consternante (et encore, le mot est faible).
Je sais que cette théorie est plus complexe que cela, qu'il faudrait prendre de nombreux autres éléments en compte (géographie, pays, âge, statut social etc...) et qu'il me faudrait sans doute des pages et des pages de réflexion pour en arriver à quelque chose de plus complet. Ce texte était juste une petite pensée, un moyen de partager - au travers de WLW - une réflexion naissante.
J'aime beaucoup les débats d'ailleurs. Si vous éprouvez l'envie de partager votre avis, n'hésitez pas.
Débat très secouant ! A propos des conjoints violents qui frappent, le coup du "ben oui ! Dans son enfance il a vu son papa le faire, alors..." me gonflent sérieux. Le violeur à qui on trouve des (tu parles !) circonstances atténuantes m'exaspère.
· Il y a plus de 8 ans ·Aimer n'est pas frapper.
Aimer n'est pas forcer.
Chuis pas très tolérant avec les psy...
astrov
Il faut admettre que la violence engendre la violence... Malheureusement la justice n'est là pour l'éviter mais pour éventuellement la condamner c'est comme la médecine elle guérit plus qu'elle ne prévient. L'homme bon peut-il devenir mauvais, naît-on avec le mal en soi ou construisons-nous selon notre parcours... Aucune statique ne le prouve... Trop de paramètres rentent dans la vie d'un homme pour savoir comme il sera demain... Par contre la justice devrait appliquer la loi comme le savoir vivre ensemble devrait être une cause mondiale. Trop de chose à dire dans si peu de temps ! biz
· Il y a plus de 9 ans ·James Px.
C'est exactement ça. Il me faudrait sans doute l'équivalent d'un mémoire pour développer un peu plus cette idée. Elle est complexe :)
· Il y a plus de 9 ans ·lorine